Je vis dans un studio de 28m/2 depuis septembre 2009. Bien situé, juste en dessous du Sacré-Coeur.
Il y a un mois, un employé de mon agence m'annonce qu'une personne de la famille de mon propriétaire est décédée. Le mec ne sait même pas s'il s'agit du fils ou de la femme. Ledit propriétaire à donc besoin d'argent car il a un litige avec sa belle-fille (la fille de sa femme ou la femme de son fils, donc...).
Résultat, il veut vendre ! Mon logement ! Celui dans lequel j'habite !
Ça fait trois ans que je veux déménager donc dans les faits, ça ne me dérange pas vraiment mais comment dire... J'ai un problème avec les revenus qu'un éventuel propriétaire ou qu'une éventuelle agence futur(e) me demandera. Ah !
Actuellement, je vous le disais, je gagne autant que ce que Pôle emploi me donne quand je suis au chômage et je rappelle que l'on est censé justifier d'un revenu égal à trois fois son loyer... Et mon contrat se termine le 6 décembre... Aussi, à Paris, les logement sont chers. Si je veux un appartement à 900 euros, il faut donc que je gagne 2700 euros. Même un loyer de 700 euros donne un salaire de 2100 euros. Vous vous rendez-compte que je ne gagne pas grand chose... Il me faudrait une chambre de bonne à 400 euros...
Dire que mon frère paie son appartement de 70m/2 330 euros à la campagne...
La meilleure c'est que mon agence essaie doucement de me pousser vers la porte... de sortie. Un estimateur est venu pour voir mon appartement et faire une estimation du bien. Un diagnostiquer énergétique me harcèle pour venir voir combien consomme mon studio et si tout roule côté électricité.
Ils veulent me foutre à la porte, je vous le dis ! En (bientôt) plein hiver !
Et ils m'ont proposé de visiter un appartement... Plus cher que ce que je paie actuellement. En même temps, c'est un deux pièces. Mais je le vois arriver gros comme une maison ! Avec mon actuel logement, deux fois dans l'année, je paie 200 et 300 euros de plus que mon loyer normal à cause des charges en sus de l'année précédente et la taxe d'ordure ménagère. Si c'est déjà difficile de payer ces frais actuellement avec un loyer, disons, correct, je n'imagine pas ce que je vais devoir payer avec un loyer colossal après...
Et les frais d'agence, et les deux loyers à sortir... Je n'ai rien demandé... Gueuu. Déménagez-moi...
Emma, la presque trentaine, célibataire, auteur quand le marché de l'emploi est favorable. Une fille presque satisfaite (on est pas loin).
samedi 23 novembre 2013
Histoire de dingues
Ma patronne et mon patron sont complétement cinglés.
Je compte les jours qu'il me reste à travailler avant d'avoir terminé cette mission. 10 jours. C'est passé quand même très vite. Un rythme de taré, un travail de dingue et des patrons vraiment cinglés.
Elle : sa réplique préférée est "j'comprends pas" avec une tendance au "j'comprends rien". Quand elle corrige le travail de toute la rédaction, chacun de nous tremble lorsqu'elle grommelle son "J'comprends pas". Parce que ça signifie qu'elle va en appeler un à son bureau... Et on a beau se dire que la prochaine fois on lui dira "Qu'est-ce que vous ne comprenez pas, hein ?", on ne lui dit rien au final. On exécute...
Lui : il arrive le matin et repart, des fois pour toute la journée. Il rédige ses articles le jour du bouclage et fait ses interviews en plein open space, en criant. Même les boule Quiès ou les écouteurs n'y font rien. Il accueille les attachées de presse au téléphone en criant aussi et quand il raccroche, il les traite de "connasse". On aimerait tous qu'il ait mal raccroché...
Je suis payée une misère aussi. Jamais je n'aurais cru faire un travail comme celui-ci et être payée aussi mal. J'arrive tous les matins 30 minutes avant l'heure normale d'arrivée, je déjeune en 15 minutes et je repars après les autres. Et je suis payée une MISÈRE ! Impossible de faire autrement, il y a tellement de travail que je ne terminerais jamais si je ne faisais pas d'heures supp'...
Le pire dans cette histoire c'est que je me demande si je ne resterais pas si on me le demandait à la fin... La plus dingue, c'est moi en fait !
Enfermez-moi...
Je compte les jours qu'il me reste à travailler avant d'avoir terminé cette mission. 10 jours. C'est passé quand même très vite. Un rythme de taré, un travail de dingue et des patrons vraiment cinglés.
Elle : sa réplique préférée est "j'comprends pas" avec une tendance au "j'comprends rien". Quand elle corrige le travail de toute la rédaction, chacun de nous tremble lorsqu'elle grommelle son "J'comprends pas". Parce que ça signifie qu'elle va en appeler un à son bureau... Et on a beau se dire que la prochaine fois on lui dira "Qu'est-ce que vous ne comprenez pas, hein ?", on ne lui dit rien au final. On exécute...
Lui : il arrive le matin et repart, des fois pour toute la journée. Il rédige ses articles le jour du bouclage et fait ses interviews en plein open space, en criant. Même les boule Quiès ou les écouteurs n'y font rien. Il accueille les attachées de presse au téléphone en criant aussi et quand il raccroche, il les traite de "connasse". On aimerait tous qu'il ait mal raccroché...
Je suis payée une misère aussi. Jamais je n'aurais cru faire un travail comme celui-ci et être payée aussi mal. J'arrive tous les matins 30 minutes avant l'heure normale d'arrivée, je déjeune en 15 minutes et je repars après les autres. Et je suis payée une MISÈRE ! Impossible de faire autrement, il y a tellement de travail que je ne terminerais jamais si je ne faisais pas d'heures supp'...
Le pire dans cette histoire c'est que je me demande si je ne resterais pas si on me le demandait à la fin... La plus dingue, c'est moi en fait !
Enfermez-moi...
samedi 19 octobre 2013
Histoire de job (de dingue)
J'ai un travail ! Pendant deux mois... C'est déjà ça hein, parce qu'il va falloir que je survive pendant le 52 jours qu'il me reste à bosser comme une tarée.
Une semaine et demie donc que j'ai commencé et j'ai déjà bossé sur 3 magazines plus un autre sur lequel je vais travailler la semaine prochaine.
Le stress. La pression. On bosse sur une quinzaine de magazine et on boucle un magazines tous les deux jours. Normal. Tout à fait normal.
Et ma boss me fait un peu peur. Et ils n'ont pas de café dans cette rédaction ! Pas de café dans une rédaction !!!
J'ai stressé toute la journée d'hier parce que la boss devait relire un de mes papiers pour lequel elle m'avait déjà à moitié tuée devant toute la boîte. En mode "Euh... je comprends pas. Euh, je comprends rien." En mode, "Refais la moitié jusqu'à ce que je comprenne quelque chose". Mais je ne comprends rien moi-même !!!
Écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas ok, mais écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas et ne rien comprendre une semaine plus tard, cela ne m'est jamais arrivé...
La fiscalité, les plus-values, la TVA chez les équidés, c'est pas mon truc... Même un mec que j'ai interviewé m'a demandé "Dispositif fiscal ? Mais qu'est-ce qu'une fille qui écrit sur les régimes vient foutre dans les dispositifs fiscaux ?! Euhhh... J'sais pas à vrai dire, je comprends pas....
Heureusement, je ne suis pas arrivée seule : une autre jeune femme vient de commencer et stresse autant que moi. Au moins, même si on ne peut pas s'aider, on se coache et s'entre-coache. On se disait au bout de quatre jours de travail que "ouais, si ils nous veulent pour plus de temps, c'est pas mal, on pourrait rester". Et puis hier midi, on se demandait comment rompre un CDD...
J vais faire un arrêt cardiaque si ça continue. Je bosse jusqu'à 23-heures et j'arrive au taf le matin à 9 heures en ayant bossé chez moi depuis 6 heures... 2 mois. Il ne reste que 1 mois et 1 semaine et demie. Tout va bien se passer. Tout est ok.
Achevez-moi...
Une semaine et demie donc que j'ai commencé et j'ai déjà bossé sur 3 magazines plus un autre sur lequel je vais travailler la semaine prochaine.
Le stress. La pression. On bosse sur une quinzaine de magazine et on boucle un magazines tous les deux jours. Normal. Tout à fait normal.
Et ma boss me fait un peu peur. Et ils n'ont pas de café dans cette rédaction ! Pas de café dans une rédaction !!!
J'ai stressé toute la journée d'hier parce que la boss devait relire un de mes papiers pour lequel elle m'avait déjà à moitié tuée devant toute la boîte. En mode "Euh... je comprends pas. Euh, je comprends rien." En mode, "Refais la moitié jusqu'à ce que je comprenne quelque chose". Mais je ne comprends rien moi-même !!!
Écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas ok, mais écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas et ne rien comprendre une semaine plus tard, cela ne m'est jamais arrivé...
La fiscalité, les plus-values, la TVA chez les équidés, c'est pas mon truc... Même un mec que j'ai interviewé m'a demandé "Dispositif fiscal ? Mais qu'est-ce qu'une fille qui écrit sur les régimes vient foutre dans les dispositifs fiscaux ?! Euhhh... J'sais pas à vrai dire, je comprends pas....
Heureusement, je ne suis pas arrivée seule : une autre jeune femme vient de commencer et stresse autant que moi. Au moins, même si on ne peut pas s'aider, on se coache et s'entre-coache. On se disait au bout de quatre jours de travail que "ouais, si ils nous veulent pour plus de temps, c'est pas mal, on pourrait rester". Et puis hier midi, on se demandait comment rompre un CDD...
J vais faire un arrêt cardiaque si ça continue. Je bosse jusqu'à 23-heures et j'arrive au taf le matin à 9 heures en ayant bossé chez moi depuis 6 heures... 2 mois. Il ne reste que 1 mois et 1 semaine et demie. Tout va bien se passer. Tout est ok.
Achevez-moi...
mardi 8 octobre 2013
Histoire d'entretien round 2
Toujours
en piges, mais toujours à la recherche d'un emploi fixe (voir Histoire d'entretien) pour assurer
un revenu net à la fin du mois (en plus des piges, c'est toujours
sympa). Alors, je cherche le matin et repasse un coup sur mes sites
fétiches dans la journée au cas où (et "au-cas-où" de toute
façon car il y a TOUJOURS de nouvelles annonces dans l'après-midi
pour ceux qui n'ont pas suivi – et ben moi, SI!!)
Bref, je réponds machinalement, transfère mes mails « prêts-à-poster » en changeant la date et des fois un peu le texte si le job n'a aucun rapport avec le poste d'avant. Ce serait vraiment couillon d'envoyer un « mail-de-motivaton » qui parle de mon expérience dans la nutrition pour un magazine spécialisé en économie. Hein ? Et ben je fais attention. On ne sais jamais (Ça m'est surtout déjà arrivé de faire cette connerie...).
Bref, je réponds machinalement, transfère mes mails « prêts-à-poster » en changeant la date et des fois un peu le texte si le job n'a aucun rapport avec le poste d'avant. Ce serait vraiment couillon d'envoyer un « mail-de-motivaton » qui parle de mon expérience dans la nutrition pour un magazine spécialisé en économie. Hein ? Et ben je fais attention. On ne sais jamais (Ça m'est surtout déjà arrivé de faire cette connerie...).
J'envoie des mails d'emploi tellement
mécaniquement que je suis obligée de retourner sur les sites
d'annonces quand un recruteur me contacte pour m'« auditionner »
(oui, pour moi, c'est le terme : ça me fout la trouille comme
pour un acteur qui se présente pour un rôle).
Hier, lundi (très important), un potentiel employeur
m'a contacté. J'ai d'abord cru que c'était un mail de refus. Non,
ma candidature les intéresse et ils aimeraient me rencontrer.
Le Monsieur me dit :
« Nous pouvons nous rencontrer demain, donc mardi ou jeudi ».
Je vois le mail, je panique. Merde.
« Mardi, c'est aujourd'hui, donc, c'est impossible. Mince, eh bien jeudi alors ? »
J'appelle ma mère pour lui dire que c'est trop bien, que j'ai rendez-vous jeudi parce que le mec voulait me voir mardi mais c'est aujourd'hui et que :
« On est bien mardi aujourd'hui maman ? Hier, on était bien lundi ? »
« Non ma puce, on est lundi aujourd'hui. »
Meeerrrdddee. Panique à bord. Envoi d'un mail dans la minute. "J'ai travaillé ce week-end. stop Excusez-moi. Stop. Plus la notion du temps. Stop. On peut se voir demain. Stop. Mardi. Stop. Pardon. Stop."
Le Monsieur me dit :
« Nous pouvons nous rencontrer demain, donc mardi ou jeudi ».
Je vois le mail, je panique. Merde.
« Mardi, c'est aujourd'hui, donc, c'est impossible. Mince, eh bien jeudi alors ? »
J'appelle ma mère pour lui dire que c'est trop bien, que j'ai rendez-vous jeudi parce que le mec voulait me voir mardi mais c'est aujourd'hui et que :
« On est bien mardi aujourd'hui maman ? Hier, on était bien lundi ? »
« Non ma puce, on est lundi aujourd'hui. »
Meeerrrdddee. Panique à bord. Envoi d'un mail dans la minute. "J'ai travaillé ce week-end. stop Excusez-moi. Stop. Plus la notion du temps. Stop. On peut se voir demain. Stop. Mardi. Stop. Pardon. Stop."
J'espère que ce Monsieur a de
l'humour. Ça va il en a. Sauvée.
Rendez-vous le mardi, le lendemain de lundi, à 17 heures.
Rendez-vous le mardi, le lendemain de lundi, à 17 heures.
Mardi, 17 heures tapantes, j'arrive devant l'adresse indiquée dans le mail. Je me plante d'étage et arrive dans un loft où deux gars posent de la laine de verre. Normal. L'un des deux me dirige vers l'étage en-dessous où, en effet, il y a bien le nom de la boîte où je dois me présenter indiqué en gros sur la porte...
17h14. Je sors. Les deux personnes qui
m'ont reçu étaient très speed, très à l'image de leur boîte en
fait puisqu'il s'agit d'écrire le plus d'articles en un minimum de
temps.
17H39. Appel du mec qui m'a reçu pour me dire que je suis prise et que je commence demain à 9h30. Ok. Je n'ai jamais obtenu un job en 39 minutes chrono.
17H39. Appel du mec qui m'a reçu pour me dire que je suis prise et que je commence demain à 9h30. Ok. Je n'ai jamais obtenu un job en 39 minutes chrono.
Je digère. Je panique. Je pense à les
rappeler pour leur dire que j'ai eu un accident de métro. Je flippe
totalement, démesurément. Pas le temps de réfléchir, ils m'ont
harponné.
Je commence demain, donc. Et je dois
terminer de mettre à jour 10 articles ce soir pour une entreprise
qui me faisait travailler en piges.
J'ai du travail ! Hey, 160 candidatures reçues, 4 personnes "auditionnées" et une Emma engagée. Félicitez-moi ! (et un salaire de 1180 euros net...).
lundi 7 octobre 2013
Histoire de chanson
" C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon cœoeur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent."
Il y a des chansons comme ça... que vous écoutez en boucle. En boucle, c'est-à-dire au moins une vingtaine de fois... au minimum. Parce qu'elle ne dure que 2 minutes cette chanson et qu'il y a toujours des paroles qu'on a mal compris ou d'autres mots qui nous traverse en un frisson ou qui résonnent vraiment très bien (très très bien) à nos oreilles.
Alors, je l'écoute en boucle depuis hier, cette chanson. Pas que je sois triste. Justement. Je ne suis absolument pas triste. Et je n'essaie même pas de me convaincre !
On se trouve toujours des excuses en carton pour être dans cet état de mélancolie où les émotions nous submergent. J'aime bien ça. j'imagine que c'est ce que font certains drogués lorsqu'ils fument, sniffent, se piquent (bon, peut-être pas...). Atteindre l'infinie tristesse sans motifs apparents. Juste pour se sentir vivre, d'une manière ou d'une autre (c'est pas vraiment se sentir vivre d'écouter une chanson mais fallait bien que je trouve une excuse).
"J'ai beau,
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,
Même si c'est encore douloureux,
Je n'ai pas de recoin silencieux.
C'est beau,
C'est beau parce que c'est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux."
Bien sûr, ces paroles me font penser à quelqu'un. Toujours au même homme. Qui est sorti de ma vie il y a longtemps. Plus longtemps qu'il n'en est sorti en réalité (c'est compliqué, je le reconnais).
"Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent."
Bon, au moins, contrairement à ma voisine qui écoute aussi des chansons en boucle, je l'écoute en sourdine, à travers mes écouteurs (c'est un peu la honte quand même d'écouter plus d'une cinquantaine de fois la même chanson).
Elle, ma voisine, écoute une chanson (et pas des meilleures) au moins dix fois à la suite à plein régime. À fond s'il-vous-plaît, et en chantant en plus ! Quand elle fait ça, je pars, je n'ai pas d'autres choix puisque les murs font 2 mm d'épaisseur et que cela ne sert à rien de taper contre du vide...
Et en écrivant ce post, j'ai écouté 12 fois ladite chanson.
Désintoxiquez-moi...
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon cœoeur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent."
Il y a des chansons comme ça... que vous écoutez en boucle. En boucle, c'est-à-dire au moins une vingtaine de fois... au minimum. Parce qu'elle ne dure que 2 minutes cette chanson et qu'il y a toujours des paroles qu'on a mal compris ou d'autres mots qui nous traverse en un frisson ou qui résonnent vraiment très bien (très très bien) à nos oreilles.
Alors, je l'écoute en boucle depuis hier, cette chanson. Pas que je sois triste. Justement. Je ne suis absolument pas triste. Et je n'essaie même pas de me convaincre !
On se trouve toujours des excuses en carton pour être dans cet état de mélancolie où les émotions nous submergent. J'aime bien ça. j'imagine que c'est ce que font certains drogués lorsqu'ils fument, sniffent, se piquent (bon, peut-être pas...). Atteindre l'infinie tristesse sans motifs apparents. Juste pour se sentir vivre, d'une manière ou d'une autre (c'est pas vraiment se sentir vivre d'écouter une chanson mais fallait bien que je trouve une excuse).
"J'ai beau,
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,
Même si c'est encore douloureux,
Je n'ai pas de recoin silencieux.
C'est beau,
C'est beau parce que c'est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux."
Bien sûr, ces paroles me font penser à quelqu'un. Toujours au même homme. Qui est sorti de ma vie il y a longtemps. Plus longtemps qu'il n'en est sorti en réalité (c'est compliqué, je le reconnais).
"Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent."
Bon, au moins, contrairement à ma voisine qui écoute aussi des chansons en boucle, je l'écoute en sourdine, à travers mes écouteurs (c'est un peu la honte quand même d'écouter plus d'une cinquantaine de fois la même chanson).
Elle, ma voisine, écoute une chanson (et pas des meilleures) au moins dix fois à la suite à plein régime. À fond s'il-vous-plaît, et en chantant en plus ! Quand elle fait ça, je pars, je n'ai pas d'autres choix puisque les murs font 2 mm d'épaisseur et que cela ne sert à rien de taper contre du vide...
Et en écrivant ce post, j'ai écouté 12 fois ladite chanson.
Désintoxiquez-moi...
jeudi 3 octobre 2013
Histoire de remboursement de billets de train
Il était une fois, en l'an de grâce 2013, le 18 février précisément, un voyage en train qui s'annonçait mal. Les billets commandés Paris - Amsterdam aller-retour allaient devoir être annulés pour cause de renouvellement de contrat dans la boîte où la douce mais non moins consciencieuse propriétaire des billets travaillait jusqu'alors en tant que "journaliste-rewriter-spécialiste-du-recadrage-de-photos-sur-photoshop-grande-buveuse-de-cafés-et-spécialiste-des-pauses-à-tout-moment-de-la-journée".
Un mois en plus ? Super ! Mais il fallait alors annuler les billet de train et ne pas aller voir un ami qui passait sa thèse de doctorat dans la ville la plus géniale d'Europe ("c'est quand qu'on bédave ???" est le plus connu des hymnes de ce grand pays).
Bref, déçue, contente, il fallait me faire rembourser les 90 euros de billets commandés pour rien. Et j'avais eu la brillante idée de prendre une assurance annulation qui incluait le travail dans ses excuses telles qu'incendie, mort, explosion radioactive et autres conneries sans noms. Le délai pour se faire rembourser ? Un an. Large !
Ahah... C'était sans savoir que l'organisme de remboursement emploie des monstres de manigances qui ne veulent aucunement vous rembourser vos billets et qu'ils vous usent jusqu'à la moelle de pièces justificatives à apporter au dossier pour que vous perdiez pied (et la boule) et que vous laissiez simplement tomber l'idée de revoir un jour la couleur de vos 90 euros (je pense sérieusement qu'ils récupèrent votre argent au bout d'un an s'ils ont réussi leur mission).
Mais ils ne savaient pas que j'étais au chômage après mon boulot génial de "journaliste-rewriter-spécialiste-du-recadrage-de-photos-sur-photoshop-grande-buveuse-de-café-et-spécialiste-des-pauses-à-tout-moment-de-la-journée" et que j'avais tout le temps de faire leurs démarches et de m'emmerder la vie avec leurs justificatifs trouvés au bord d'une falaise. Ahah ! Bon, j'ai failli laisser tomber plusieurs fois. Mais je suis remontée en selle à chaque fois et j'y suis presque !
Après avoir donné les justificatifs : billets de train, RIB, contrat prouvant mon travail dans la période du voyage, on me demandait la confirmation d'annulation des billets de train sur internet (ce n'est pour moi qu'une sombre référence à "Les douze travaux d'Astérix" quand, avec Obélix, ils perdent presque la tête dans la maison des gros dingo (la maison qui rend fou) ("Avez-vous le laisser-passer A38 ?").
Ne pouvant plus accéder à mon dossier puisqu'il était annulé, je ne pouvais pas leur fournir la put... de confirmation d'annulation. C'était sans savoir que ce n'était pas sur le site de train français qu'il me fallait faire cette démarche mais auprès de Thalys, qui prend en charge le train dans lequel j'aurais dû voyager...
6 mois plus tard, je me remets au remboursement, seule. Seule parce que quand j'ai voulu délégué à ma mère le dossier et que je lui envoie toutes les pièces, ce qu'il faut dire à la "dame", etc, elle fait passer mon mail à la boîte de remboursement en laissant l'objet que j'avais transféré... Soit : "Europ A Mon cul". Comment dire... Je n'ai pas eu de nouvelles de ladite boîte pendant deux mois.
J'ai donc laissé coulé de l'eau sous les ponts et ils m'ont de nouveau répondu, ces abrutis *£-¨¨¨^^^. J'ai appelé Thalys. Un monsieur a pris en charge mon dossier et m'a envoyé DANS LA JOURNÉE (en voilà des personnes efficaces !) un mail prouvant l'annulation de mes billets. J'envoie donc LE mail à la boîte de remboursement. Ils le prennent en compte 10 jours plus tard.
Aujourd'hui, donc. Et 7 mois après ma première demande de remboursement. La réponse de cette dame dit (sérieux) que je serais remboursée du premier billet mais qu'il faut que j'enregistre le billet retour sur le site de trains (laissez-moi me gratter la gorge...). Elle se fout de ma g....., sérieux ?!!! Ma référence de voyage n'est plus bonne ni sur le site des trains, ni sur le site du remboursement, comment je fais conn.... ????
Remboursez-moi....
Un mois en plus ? Super ! Mais il fallait alors annuler les billet de train et ne pas aller voir un ami qui passait sa thèse de doctorat dans la ville la plus géniale d'Europe ("c'est quand qu'on bédave ???" est le plus connu des hymnes de ce grand pays).
Bref, déçue, contente, il fallait me faire rembourser les 90 euros de billets commandés pour rien. Et j'avais eu la brillante idée de prendre une assurance annulation qui incluait le travail dans ses excuses telles qu'incendie, mort, explosion radioactive et autres conneries sans noms. Le délai pour se faire rembourser ? Un an. Large !
Ahah... C'était sans savoir que l'organisme de remboursement emploie des monstres de manigances qui ne veulent aucunement vous rembourser vos billets et qu'ils vous usent jusqu'à la moelle de pièces justificatives à apporter au dossier pour que vous perdiez pied (et la boule) et que vous laissiez simplement tomber l'idée de revoir un jour la couleur de vos 90 euros (je pense sérieusement qu'ils récupèrent votre argent au bout d'un an s'ils ont réussi leur mission).
Mais ils ne savaient pas que j'étais au chômage après mon boulot génial de "journaliste-rewriter-spécialiste-du-recadrage-de-photos-sur-photoshop-grande-buveuse-de-café-et-spécialiste-des-pauses-à-tout-moment-de-la-journée" et que j'avais tout le temps de faire leurs démarches et de m'emmerder la vie avec leurs justificatifs trouvés au bord d'une falaise. Ahah ! Bon, j'ai failli laisser tomber plusieurs fois. Mais je suis remontée en selle à chaque fois et j'y suis presque !
Après avoir donné les justificatifs : billets de train, RIB, contrat prouvant mon travail dans la période du voyage, on me demandait la confirmation d'annulation des billets de train sur internet (ce n'est pour moi qu'une sombre référence à "Les douze travaux d'Astérix" quand, avec Obélix, ils perdent presque la tête dans la maison des gros dingo (la maison qui rend fou) ("Avez-vous le laisser-passer A38 ?").
Ne pouvant plus accéder à mon dossier puisqu'il était annulé, je ne pouvais pas leur fournir la put... de confirmation d'annulation. C'était sans savoir que ce n'était pas sur le site de train français qu'il me fallait faire cette démarche mais auprès de Thalys, qui prend en charge le train dans lequel j'aurais dû voyager...
6 mois plus tard, je me remets au remboursement, seule. Seule parce que quand j'ai voulu délégué à ma mère le dossier et que je lui envoie toutes les pièces, ce qu'il faut dire à la "dame", etc, elle fait passer mon mail à la boîte de remboursement en laissant l'objet que j'avais transféré... Soit : "Europ A Mon cul". Comment dire... Je n'ai pas eu de nouvelles de ladite boîte pendant deux mois.
J'ai donc laissé coulé de l'eau sous les ponts et ils m'ont de nouveau répondu, ces abrutis *£-¨¨¨^^^. J'ai appelé Thalys. Un monsieur a pris en charge mon dossier et m'a envoyé DANS LA JOURNÉE (en voilà des personnes efficaces !) un mail prouvant l'annulation de mes billets. J'envoie donc LE mail à la boîte de remboursement. Ils le prennent en compte 10 jours plus tard.
Aujourd'hui, donc. Et 7 mois après ma première demande de remboursement. La réponse de cette dame dit (sérieux) que je serais remboursée du premier billet mais qu'il faut que j'enregistre le billet retour sur le site de trains (laissez-moi me gratter la gorge...). Elle se fout de ma g....., sérieux ?!!! Ma référence de voyage n'est plus bonne ni sur le site des trains, ni sur le site du remboursement, comment je fais conn.... ????
Remboursez-moi....
mardi 1 octobre 2013
Histoire de piges
Après avoir passé un week-end très sympathique dans un château dans le Limousin (ouais, genre), sereinement vôtre, toujours, buvant jusqu'à 6h du matin sans avoir la trace d'une petite migraine le lendemain, je retourne à la galère journalistique. Toujours très sereinement, notez-le.
J'ai accepté, avant de partir à la "petite-sauterie-grande-beuverie", de rédiger des articles pour la modique somme de 30 euros net la pige. Autant dire pas grand chose... Et en plus, pour un magazine type "propagande, etc", à la limite du sectarisme... J'ai vendu mon âme au diable... Gueuuuu... Pour, continuez à noter, 30 euros net la pige.
Deux jours de travail plus tard, je termine mon premier article avec beaucoup de mal, les yeux rouges, le cerveau fumant. J'y attaque tout et tout le monde. En mode, je vais me faire poursuivre par des tribunaux si je signe de mon nom...
Je travaillais avant pour un site internet qui me payait 20 euros net la pige. À la fin du mois, j'étais contente quand je recevais 100 euros pour 5 articles de deux feuillets (pages) chacun... Sans compter le temps que vous prend l'obtention d'une interview. Harceler les spécialistes de coups de téléphone et de mails est devenu ma grande spécialité. Parce qu'il est évident qu'aucun expert n'a envie de parler à un média que personne ne connait ! Mais contrairement aux personnes qui vous appellent pour vous vendre un nouveau forfait de téléphone-internet, des stores ou des volets à 20h00, on ne m'a jamais raccroché au nez !
Je pense à ça parce que l'une d'entre eux m'a appelé hier soir, à 19h40. Le numéro de son entreprise m'avait déjà contacté au moins 10 fois les jours précédents et j'avais bien senti le coup se préparer. Alors, je n'ai pas laissé la personne me sortir son petit discours tout prêt sur une fiche, je lui ai sorti mon discours "Bonsoir, votre numéro m'a déjà appelé plusieurs fois depuis ces dix derniers jours. Vous devez m'avoir sur une liste et vouloir me vendre un forfait de téléphone, internet ou des stores ?" . La personne m'a répondu que c'était le cas et après lui avoir gentiment demandé de me barrer de sa liste, nous avons chacune raccroché en nous souhaitant de passer une bonne soirée. Et voilà, le tour était joué ! Mais ça m'énerverait que l'on m'empêche de travailler. Surtout que leur boulot est encore moins évident que le mien...
Mais ces personnes en ont un de boulot ! Et puis merde, je continuerais à les envoyer sur les roses. Tant que je n'aurais pas un travail qui me rapportera plus de 30 euros net la pige. Et ce n'est même pas sûr que la rédaction accepte mon article. Le comble. Ne m'attaquez pas...
J'ai accepté, avant de partir à la "petite-sauterie-grande-beuverie", de rédiger des articles pour la modique somme de 30 euros net la pige. Autant dire pas grand chose... Et en plus, pour un magazine type "propagande, etc", à la limite du sectarisme... J'ai vendu mon âme au diable... Gueuuuu... Pour, continuez à noter, 30 euros net la pige.
Deux jours de travail plus tard, je termine mon premier article avec beaucoup de mal, les yeux rouges, le cerveau fumant. J'y attaque tout et tout le monde. En mode, je vais me faire poursuivre par des tribunaux si je signe de mon nom...
Je travaillais avant pour un site internet qui me payait 20 euros net la pige. À la fin du mois, j'étais contente quand je recevais 100 euros pour 5 articles de deux feuillets (pages) chacun... Sans compter le temps que vous prend l'obtention d'une interview. Harceler les spécialistes de coups de téléphone et de mails est devenu ma grande spécialité. Parce qu'il est évident qu'aucun expert n'a envie de parler à un média que personne ne connait ! Mais contrairement aux personnes qui vous appellent pour vous vendre un nouveau forfait de téléphone-internet, des stores ou des volets à 20h00, on ne m'a jamais raccroché au nez !
Je pense à ça parce que l'une d'entre eux m'a appelé hier soir, à 19h40. Le numéro de son entreprise m'avait déjà contacté au moins 10 fois les jours précédents et j'avais bien senti le coup se préparer. Alors, je n'ai pas laissé la personne me sortir son petit discours tout prêt sur une fiche, je lui ai sorti mon discours "Bonsoir, votre numéro m'a déjà appelé plusieurs fois depuis ces dix derniers jours. Vous devez m'avoir sur une liste et vouloir me vendre un forfait de téléphone, internet ou des stores ?" . La personne m'a répondu que c'était le cas et après lui avoir gentiment demandé de me barrer de sa liste, nous avons chacune raccroché en nous souhaitant de passer une bonne soirée. Et voilà, le tour était joué ! Mais ça m'énerverait que l'on m'empêche de travailler. Surtout que leur boulot est encore moins évident que le mien...
Mais ces personnes en ont un de boulot ! Et puis merde, je continuerais à les envoyer sur les roses. Tant que je n'aurais pas un travail qui me rapportera plus de 30 euros net la pige. Et ce n'est même pas sûr que la rédaction accepte mon article. Le comble. Ne m'attaquez pas...
lundi 23 septembre 2013
Histoire de sérénité
Au Royaume de la sérénité, je me nomme Reine. Dehors, il fait beau, les oiseaux tropicaux de mon jardin "interdit-d'accès-aux-locataires", moins tropical, chantent, je n'ai peur de rien, je suis calme.
Je cherche du travail tranquillement, sans que le sang me monte au visage comme à l'accoutumée lorsque j'enrage de ne pas trouver. J'ai confiance en moi, en mes capacités et surtout en mon curriculum vitae qui déchire tout. Je reste calme.
Je confectionne une tarte aux brocolis et au bleu puis des muffins à la farine de sarrasin très calmement (je pense sérieusement à creuser mon idée d'ouvrir une tarterie-saladerie comme voie professionnelle).
Je reste même très calme quand mon ex passe dans la rue juste devant le café où je suis assise. Et que, reconnaissant sa voix, je l'appelle lorsqu'il s'apprête à rentrer dans le-dit café. Je suis encore plus calme lorsqu'il s'assoit à ma table et que l'on commence à discuter. Et qu'il renverse sa tasse de café sur mon Elle que je viens juste d'acheter. Toujours très calme quand il part vers d'autres contrées.
Je suis la sérénité même. J'aime la vie et elle me le rend, actuellement, bien. Nul besoin d'envoyer un pigeon voyageur à ce damoiseau à peine fut-il sorti de mon champ de vision. Tout va bien, je suis calme.
Pas besoin de sophrologie, de yoga, de Pilates ou de méditation quand on peut trouver seul(e) la sérénité au fond de soi. Pas sûr que ça dure mais en attendant, appelez-moi Sérénité.
Je cherche du travail tranquillement, sans que le sang me monte au visage comme à l'accoutumée lorsque j'enrage de ne pas trouver. J'ai confiance en moi, en mes capacités et surtout en mon curriculum vitae qui déchire tout. Je reste calme.
Je confectionne une tarte aux brocolis et au bleu puis des muffins à la farine de sarrasin très calmement (je pense sérieusement à creuser mon idée d'ouvrir une tarterie-saladerie comme voie professionnelle).
Je reste même très calme quand mon ex passe dans la rue juste devant le café où je suis assise. Et que, reconnaissant sa voix, je l'appelle lorsqu'il s'apprête à rentrer dans le-dit café. Je suis encore plus calme lorsqu'il s'assoit à ma table et que l'on commence à discuter. Et qu'il renverse sa tasse de café sur mon Elle que je viens juste d'acheter. Toujours très calme quand il part vers d'autres contrées.
Je suis la sérénité même. J'aime la vie et elle me le rend, actuellement, bien. Nul besoin d'envoyer un pigeon voyageur à ce damoiseau à peine fut-il sorti de mon champ de vision. Tout va bien, je suis calme.
Pas besoin de sophrologie, de yoga, de Pilates ou de méditation quand on peut trouver seul(e) la sérénité au fond de soi. Pas sûr que ça dure mais en attendant, appelez-moi Sérénité.
dimanche 22 septembre 2013
Histoire de Lisbonne
Je suis fauchée, ce n'est plus un fait à expliquer. Mais en janvier, j'ai fait la promesse à ma grande amie d'enfance, un soir de beuverie, que l'on partirait toutes les deux pour ses 30 ans. Les 30 ans sont arrivés mi-septembre. Contrairement aux billets sur mon compte bancaire. J'ai décidé de passer au-dessus du découvert et de m'accorder un moment de latence avant de repartir dans mes psychoses du "j'ai-pas-d'argent", "j'ai-pas-de-travail".
Alors nous sommes parties au Portugal, à Lisbonne plus exactement, lundi 16, LE jour du birthday. Arrivées sur place, nos valises à la main, nous avons commencé à fêter son "jour" au Mateus, un rosé local un peu pétillant (un peu comme quand le jus de pomme se transforme en cidre) mais très très bon.
Après avoir posé nos affaires dans le magnifique logement payé une bouchée de pain (sérieux, 120 euros les 5 jours, c'est pas une aubaine de dingue ?!!), nous sommes parties en chasse d'un repas et de rosé (parce que je suis vite accro aux bonnes choses...).
De bonnes sardines et une seconde bouteille de Mateus plus tard, nous avons gentiment gambadé dans la ville qui est vraiment pas mal. Enfin, vraiment pas mal mais elle fait vraiment mal aux jambes des personnes qui ne font de sport toute l'année (moi en l’occurrence)... Parce qu'il faut monter des "escaladors", et des rues raides qui mènent aux miradors ou juste chez nous puisque nous logions dans le quartier du Bairro Alto, tout en haut de Lisbonne. Au moins, on était au calme, perchées dans notre quartier populaire. Le soir, on a encore tenté l'expérience du rosé (qui commençait vraiment à me piquer la langue) et on s'est dit que une bouteille par décennie sur un jour, donc trois, c'était raisonnable.
Le lendemain un peu déçues du Tage, le fleuve de Lisbonne qui se donne donne des airs d'océan, nous avons demandé dans notre anglais approximatif où aller pour faire bronzette, au moins quelques heures pendant notre séjour. Pas à Lisbonne, c'est certain. Il faut prendre un train jusqu'à Algès où quelques petites plages vous tendent les bras. Pas de chances pour nous, le vent était aussi de la partie quand nous y sommes allées et après une heure d'"oreilles-bouchées-par-le-sable" (sans coton-tige dans la valise), nous sommes reparties boire du Matéus en mangeant de la morue à 8 euros. Puis encore deux autres jusqu'à dans la nuit pour les trois décennies.
À Lisbonne, les gens sont gentils. Ils ne vous comprennent pas mais ils veulent vous aider, vous laissent passer lorsque vous traversez au feu vert sans passage piétons, vous donnent les directions, vous conseillent sur les endroits à visiter...
À Lisbonne, il y a aussi les étudiants. Notre semaine de vacances tombait pile avec leur première semaine à l'université. Alors, ils fêtent ça. Dans les rues, dans les bars, dans les trains, dans les trams, dans les bus, dans la gare. Je crois même les avoir entendu chanter dans l'aéroport.
À Lisbonne, il y a aussi les étrangers. Les vacanciers ou les gens qui sont ici pour le travail. Nous avons rencontré des Macédoniens très sympas dans un bar où la pinte de bière coûte 1 euro. Mis à part le fait qu'un des Macédoniens a eu un coup de cœur pour moi et qu'il me harcèle de messages où il m'appelle "Love", je me suis étonnée. Parce que mon anglais approximatif s'est développé et je suis actuellement capable de faire des phrases avec des mots que je croyais cachés au plus profond de ma mémoire ! Je vais ajouté de ce pas la mention "anglais : lu, écris et parlé" sur mon curriculum vitae !
300 euros pour une semaine-rebond dans ma vie sociale, professionnelle et émotive, c'est un bon prix pour la bonne cause ! La réanimation est en marche. Call me "Love" !
Alors nous sommes parties au Portugal, à Lisbonne plus exactement, lundi 16, LE jour du birthday. Arrivées sur place, nos valises à la main, nous avons commencé à fêter son "jour" au Mateus, un rosé local un peu pétillant (un peu comme quand le jus de pomme se transforme en cidre) mais très très bon.
Après avoir posé nos affaires dans le magnifique logement payé une bouchée de pain (sérieux, 120 euros les 5 jours, c'est pas une aubaine de dingue ?!!), nous sommes parties en chasse d'un repas et de rosé (parce que je suis vite accro aux bonnes choses...).
De bonnes sardines et une seconde bouteille de Mateus plus tard, nous avons gentiment gambadé dans la ville qui est vraiment pas mal. Enfin, vraiment pas mal mais elle fait vraiment mal aux jambes des personnes qui ne font de sport toute l'année (moi en l’occurrence)... Parce qu'il faut monter des "escaladors", et des rues raides qui mènent aux miradors ou juste chez nous puisque nous logions dans le quartier du Bairro Alto, tout en haut de Lisbonne. Au moins, on était au calme, perchées dans notre quartier populaire. Le soir, on a encore tenté l'expérience du rosé (qui commençait vraiment à me piquer la langue) et on s'est dit que une bouteille par décennie sur un jour, donc trois, c'était raisonnable.
Le lendemain un peu déçues du Tage, le fleuve de Lisbonne qui se donne donne des airs d'océan, nous avons demandé dans notre anglais approximatif où aller pour faire bronzette, au moins quelques heures pendant notre séjour. Pas à Lisbonne, c'est certain. Il faut prendre un train jusqu'à Algès où quelques petites plages vous tendent les bras. Pas de chances pour nous, le vent était aussi de la partie quand nous y sommes allées et après une heure d'"oreilles-bouchées-par-le-sable" (sans coton-tige dans la valise), nous sommes reparties boire du Matéus en mangeant de la morue à 8 euros. Puis encore deux autres jusqu'à dans la nuit pour les trois décennies.
À Lisbonne, les gens sont gentils. Ils ne vous comprennent pas mais ils veulent vous aider, vous laissent passer lorsque vous traversez au feu vert sans passage piétons, vous donnent les directions, vous conseillent sur les endroits à visiter...
À Lisbonne, il y a aussi les étudiants. Notre semaine de vacances tombait pile avec leur première semaine à l'université. Alors, ils fêtent ça. Dans les rues, dans les bars, dans les trains, dans les trams, dans les bus, dans la gare. Je crois même les avoir entendu chanter dans l'aéroport.
À Lisbonne, il y a aussi les étrangers. Les vacanciers ou les gens qui sont ici pour le travail. Nous avons rencontré des Macédoniens très sympas dans un bar où la pinte de bière coûte 1 euro. Mis à part le fait qu'un des Macédoniens a eu un coup de cœur pour moi et qu'il me harcèle de messages où il m'appelle "Love", je me suis étonnée. Parce que mon anglais approximatif s'est développé et je suis actuellement capable de faire des phrases avec des mots que je croyais cachés au plus profond de ma mémoire ! Je vais ajouté de ce pas la mention "anglais : lu, écris et parlé" sur mon curriculum vitae !
300 euros pour une semaine-rebond dans ma vie sociale, professionnelle et émotive, c'est un bon prix pour la bonne cause ! La réanimation est en marche. Call me "Love" !
jeudi 12 septembre 2013
Histoire de réseaux sociaux
Pas eu le poste, rien d'étonnant. Je me remets donc très vite ce matin à la recherche d'un emploi, de piges, d'une maison d'édition pour vendre mon manuscrit qui, je le reconnais, est plus chiant que la mort. Faut que je retravaille ça. Et aussi ma présentation lors des entretiens. Et ma lettre de motivation. Et ma motivation, tiens ! Je suis mal barrée...
J'ai fait le pire du pire donc à l'instant en recherchant un emploi. Je me suis inscrite sur twitter... Il fallait vraiment que je sois désespérée pour m'inscrire sur ce site. Pardon mais c'est comme avec facebook. Je ne voulais pas à l'époque, m'inscrire sur facebook.
Je me démarquais des autres en restant à côté de ce réseau social, de ce phénomène. Je me moquais des amis qui postaient des photos de leur sandwich, de leur café ; je me moquais de leur statut et de leur "famille" qui était un jour sur deux notre groupe d'amis. Je me moquais de mes cousines qui choisissaient les noms de leurs enfants à travers le fil de commentaires de leur page.
Mais j'ai craqué et facebook a eu le temps d'avoir ma peau dans les années qui ont suivies. Vous devenez dépendants, vous scrutez tout ce que tout le monde fait et lorsque votre ex vous nargue à coups de photos de ses "copines", vous devenez cinglé. Je suis devenue cinglée. Plusieurs fois. Alors, je ne vais plus sur facebook. Je brandis un crucifix quand on me parle de facebook.
Et je m'inscris sur twitter. Guueeuuuuu... Ne me twittez pas...
J'ai fait le pire du pire donc à l'instant en recherchant un emploi. Je me suis inscrite sur twitter... Il fallait vraiment que je sois désespérée pour m'inscrire sur ce site. Pardon mais c'est comme avec facebook. Je ne voulais pas à l'époque, m'inscrire sur facebook.
Je me démarquais des autres en restant à côté de ce réseau social, de ce phénomène. Je me moquais des amis qui postaient des photos de leur sandwich, de leur café ; je me moquais de leur statut et de leur "famille" qui était un jour sur deux notre groupe d'amis. Je me moquais de mes cousines qui choisissaient les noms de leurs enfants à travers le fil de commentaires de leur page.
Mais j'ai craqué et facebook a eu le temps d'avoir ma peau dans les années qui ont suivies. Vous devenez dépendants, vous scrutez tout ce que tout le monde fait et lorsque votre ex vous nargue à coups de photos de ses "copines", vous devenez cinglé. Je suis devenue cinglée. Plusieurs fois. Alors, je ne vais plus sur facebook. Je brandis un crucifix quand on me parle de facebook.
Et je m'inscris sur twitter. Guueeuuuuu... Ne me twittez pas...
mercredi 11 septembre 2013
Histoire d'entretien
L'entretien s'est passé... bien ou mal ? Je ne sais pas, je n'ai pas pu en placer une. Bon, donc en attente d'un oui, d'un non...
Cet entretien aurait pu se passer de manière catastrophique si je me rappelle la manière dont je suis arrivée. Partie tranquillement de chez moi à 18h15 pour un rendez-vous à 19h, je suis large, me dis-je.
Je prends le bus qui doit m'emmener juste à côté de l'adresse de la destination. MAIS le bus s'arrête à la gare de l'Est alors que je devais aller bien plus loin. Cause ? Service restreint... C'est la rentrée, vous êtes au courant à la RATP ?
Je ne me décourage pas pour autant et marche d'un pas décidé vers mon entrevue. Le "pas décidé" est aussi un pas rapide. Mais au bout de 20 minutes de marche effrénée, ma maudite jambe gauche commence à faiblir. J'insiste et lui en fait baver un peu. Sauf qu'elle me fait de plus en plus comprendre qu'elle lâche l'affaire et s'en prend maintenant à mon pied gauche qui traîne sur les trottoirs et les objets jetés par les gens dans la rue. J'entends un la sonnette d'un vélo qui approche ? Je fonce dessus. NORMAL. Je continue ma course sans décélérer, la jambe à l'agonie, la ballerine gauche presque arrachée, la semelle lacérée... Tout va bien...
J'arrive à 19h01 devant la porte du lieu où j'ai rendez-vous. Ouf. Pile à l'heure. Sauf que la secrétaire vient m'ouvrir et me précise que la femme qui m'accueille est encore en rendez-vous. Ok. Tout ça pour ça, sérieusement. Ma jambe est morte, ma ballerine aussi et je suis la seule à être à l'heure ! Bordel.
Alors, j'attends tranquillement que l'on vienne se souvenir de moi. Pendant 20 minutes. Une porte s'ouvre enfin, une femme en sort avec une éventuelle recrue qui a eu son entretien juste avant moi et qui me transperce d'un regard noir. Soit.
Je rentre dans le bureau de la dame et elle me demande si ça ne me dérange pas qu'elle fume. Ben non, comment vous dire, je fume aussi ! Elle me dit que si j'en ai envie, je peux m'allumer une clope. Je rêve...
Et elle commence à parler. Pour terminer une heure plus tard. J'ai dit oui à tout. "Il y a des rats dans le jardin ? Ok" ; "Je peux faire la secrétaire ? Oui !" ; "Le salaire est de 1348 euros net ? Parfait !", "Je peux commencer dans deux jours ? Absolument !". Tout va bien. Je n'ai pas de personnalité. Amputez-moi...
Cet entretien aurait pu se passer de manière catastrophique si je me rappelle la manière dont je suis arrivée. Partie tranquillement de chez moi à 18h15 pour un rendez-vous à 19h, je suis large, me dis-je.
Je prends le bus qui doit m'emmener juste à côté de l'adresse de la destination. MAIS le bus s'arrête à la gare de l'Est alors que je devais aller bien plus loin. Cause ? Service restreint... C'est la rentrée, vous êtes au courant à la RATP ?
Je ne me décourage pas pour autant et marche d'un pas décidé vers mon entrevue. Le "pas décidé" est aussi un pas rapide. Mais au bout de 20 minutes de marche effrénée, ma maudite jambe gauche commence à faiblir. J'insiste et lui en fait baver un peu. Sauf qu'elle me fait de plus en plus comprendre qu'elle lâche l'affaire et s'en prend maintenant à mon pied gauche qui traîne sur les trottoirs et les objets jetés par les gens dans la rue. J'entends un la sonnette d'un vélo qui approche ? Je fonce dessus. NORMAL. Je continue ma course sans décélérer, la jambe à l'agonie, la ballerine gauche presque arrachée, la semelle lacérée... Tout va bien...
J'arrive à 19h01 devant la porte du lieu où j'ai rendez-vous. Ouf. Pile à l'heure. Sauf que la secrétaire vient m'ouvrir et me précise que la femme qui m'accueille est encore en rendez-vous. Ok. Tout ça pour ça, sérieusement. Ma jambe est morte, ma ballerine aussi et je suis la seule à être à l'heure ! Bordel.
Alors, j'attends tranquillement que l'on vienne se souvenir de moi. Pendant 20 minutes. Une porte s'ouvre enfin, une femme en sort avec une éventuelle recrue qui a eu son entretien juste avant moi et qui me transperce d'un regard noir. Soit.
Je rentre dans le bureau de la dame et elle me demande si ça ne me dérange pas qu'elle fume. Ben non, comment vous dire, je fume aussi ! Elle me dit que si j'en ai envie, je peux m'allumer une clope. Je rêve...
Et elle commence à parler. Pour terminer une heure plus tard. J'ai dit oui à tout. "Il y a des rats dans le jardin ? Ok" ; "Je peux faire la secrétaire ? Oui !" ; "Le salaire est de 1348 euros net ? Parfait !", "Je peux commencer dans deux jours ? Absolument !". Tout va bien. Je n'ai pas de personnalité. Amputez-moi...
mardi 10 septembre 2013
Histoire d'adolescente (attardée)
Je n'ai aucune honte à dire que parfois, je suis une adolescente attardée ("attardée" est indispensable dans mon cas).
Le temps redevient ce qu'il est en général à Paris : pluvieux. Donc, mon emploi du temps de pigiste le devient aussi et je me perds dans les séries plutôt que dans le travail. C'est ainsi qu'après avoir regardé Carrie Diaries, je n'ai pu m'empêcher de découvrir et me faire les trois saisons d'Awkward (que je ne sais toujours pas prononcer correctement : Ek-werd ?...). Et les films ne sont pas mieux...
J'ai des périodes où j'adddooorreee regarder en boucle des classiques de Disney. Peter Pan, Blanche Neige, Cendrillon, Pinocchio... et même des récents comme The Princess and the Frog, etc. J'ai même fait pire en me mettant un jour devant une série qui reprend des contes, Once upon a time.
Pendez-moi, je vous en prie.
Notez que cette période ne correspond pas tout à fait à l'adolescence. C'est pour cela que je précise "attardée". Bon, ok, je redeviens une gosse, une gamine, ouais... Mais parce qu'on se sent si bien devant des contes qui nous font redevenir enfant. Au chaud, dans une atmosphère douillette, en sécurité. Je n'ai pas d'excuse : jusqu'à il y a deux jours, on était en été... Ça me rassure et puis merde !
De toutes façons, je vais devoir arrêter de traîner et de regarder des merdes sur mon ordinateur (je ne télécharge rien d'illégal ! D'ailleurs, je ne télécharge pas !) puisque j'ai un entretien pour un vrai travail (stop les piges, un peu de beurre dans les comptes d'Emma ne serait pas de refus...). Donc, rendez-vous ce soir, à 19h. Gueuuu...
L'été est terminé, les choses redeviennent sérieuses, c'est la rentrée !
Même ma voisine la dépressive a été emmenée (de force) par les pompiers direction l'hôpital psychiatrique... Sûr qu'après deux mois de laisser aller, il fallait bien la sortir de son trou où elle s'était barricadée. Une entreprise de désinfection passe à la fin de la semaine pour nettoyer le merdier...
Oyé Oyé, j'attends le nouveau voisinage... Déménagez-moi...
Le temps redevient ce qu'il est en général à Paris : pluvieux. Donc, mon emploi du temps de pigiste le devient aussi et je me perds dans les séries plutôt que dans le travail. C'est ainsi qu'après avoir regardé Carrie Diaries, je n'ai pu m'empêcher de découvrir et me faire les trois saisons d'Awkward (que je ne sais toujours pas prononcer correctement : Ek-werd ?...). Et les films ne sont pas mieux...
J'ai des périodes où j'adddooorreee regarder en boucle des classiques de Disney. Peter Pan, Blanche Neige, Cendrillon, Pinocchio... et même des récents comme The Princess and the Frog, etc. J'ai même fait pire en me mettant un jour devant une série qui reprend des contes, Once upon a time.
Pendez-moi, je vous en prie.
Notez que cette période ne correspond pas tout à fait à l'adolescence. C'est pour cela que je précise "attardée". Bon, ok, je redeviens une gosse, une gamine, ouais... Mais parce qu'on se sent si bien devant des contes qui nous font redevenir enfant. Au chaud, dans une atmosphère douillette, en sécurité. Je n'ai pas d'excuse : jusqu'à il y a deux jours, on était en été... Ça me rassure et puis merde !
De toutes façons, je vais devoir arrêter de traîner et de regarder des merdes sur mon ordinateur (je ne télécharge rien d'illégal ! D'ailleurs, je ne télécharge pas !) puisque j'ai un entretien pour un vrai travail (stop les piges, un peu de beurre dans les comptes d'Emma ne serait pas de refus...). Donc, rendez-vous ce soir, à 19h. Gueuuu...
L'été est terminé, les choses redeviennent sérieuses, c'est la rentrée !
Même ma voisine la dépressive a été emmenée (de force) par les pompiers direction l'hôpital psychiatrique... Sûr qu'après deux mois de laisser aller, il fallait bien la sortir de son trou où elle s'était barricadée. Une entreprise de désinfection passe à la fin de la semaine pour nettoyer le merdier...
Oyé Oyé, j'attends le nouveau voisinage... Déménagez-moi...
jeudi 5 septembre 2013
Histoire d'aliments périmés
Petite trêve dans les "histoires", voici des conseils pratiques sur les aliments périmés parce que je viens de me faire avoir avec un beau morceau de mozzarella d'il y a une semaine et que je promets aujourd'hui : 1. de ne plus JAMAIS manger de mozzarella 2. de ne plus JAMAIS me faire avoir avec la conservation des aliments. Je laisse parler l'experte.
Des yaourts datant d’il y a 15 jours, une pâte à tarte de la semaine dernière, du beurre de 2 mois d’âge… Qui n’a jamais gardé des produits périmés dans son frigo ? On se demande tout de même s’ils sont encore consommables et s’ils ne sont pas dangereux pour notre santé. Réponses.
Que signifient les dates sur les aliments ?
Sur chaque produit alimentaire, vous pouvez remarquer une date (elle peut être difficile à trouver mais elle est obligatoire, alors cherchez !). Il en existe deux en fait : la DLC (Date Limite de Consommation) et la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale).
La DLC
Elle désigne la date limite à respecter avant que votre aliment ne soit attaqué par les microbes et que sa qualité puisse nuire à votre santé. Généralement, les produits portant cette date ne sont pas vendus après l’expiration de leur DLC (sauf les promotions, vendues la veille ou le jour de la date limite à respecter, que l’on retrouve dans certaines grandes surfaces).
Vous pouvez, en général, la reconnaitre comme suit :
« à consommer jusqu’au 25/07/2015 », puis la référence du produit avec une série de chiffres.
La DLUO
Elle est apposée le plus souvent sur :
- des produits secs (riz, pâtes, céréales, gâteaux secs, café…),
- les boissons (sauf le vin qui n’a pas de date de péremption : plus il est vieux, mieux c’est !)),
- les produits congelés/surgelés,
- les produits stérilisés,
- les produits déshydratés…
Après la date limite d’utilisation optimale, il est encore possible de vendre et donc de manger le produit.
Sur les aliments, elle se traduit généralement par :
- pour les aliments consommables dans les 3 mois à venir, « à consommer de préférence avant le 25/10 » ou « à consommer de préférence avant fin… »,
- pour les produits bons jusqu’à 18 mois : « à consommer de préférence avant 11/2015 ».
Si DLC : conservez au frais !
Les produits où sont apposées des DLC doivent à tout prix être conservés au réfrigérateur car ils sont périssables. Vous les trouvez généralement aux rayons frais de vos magasins. Les produits laitiers (yaourts, laits pasteurisés, fromages frais…), les viandes (charcuteries, volailles…), les poissons frais, les plats cuisinés frais, le beurre et bien d’autres sont considérés comme des aliments à DLC.
Un petit conseil lors de vos achats : prenez les produits les plus au fond du rayon car les dates sont souvent plus longues. Et dès votre retour à la maison, rangez vite ces produits au frigo pour ne pas rompre la fameuse chaîne du froid…
Arrêtez de jeter vos aliments parce que la date est dépassée. Les produits laitiers et autres pasteurisés peuvent être consommés au moins 15 jours après la DLC s’ils n'ont pas été ouverts et sont restés au frais depuis leur acquisition. Pour savoir si un produit est périmé, fermenté,… pas bon quoi : vérifiez que le couvercle ou le produit lui-même (lait ou yaourt, par exemple) ne soit pas gonflé. Si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, allez-y mais c’est à vos risques et périls !
DLUO : on garde tant qu’on veut… ou presque
Les produits portant une DLUO ne comportent aucun risque d’ordre sanitaire ou médical. Toutefois, ils peuvent perdre un peu de leur saveur de départ ; leur texture et leur odeur peuvent également être altérées. Ainsi, après plusieurs mois de conservation, la couverture du chocolat est grise, les biscuits sont mous et la café à perdu son arôme de Colombie… Vous comprenez bien que pour certains produits, la consommation immédiate est conseillée !
En ce qui concerne les surgelés, les DLUO sont d’environ 1 à 2 ans. Elles pourraient être supérieures mais les supermarchés sont conscients qu’un produit donné aura une vie commerciale assez agitée : « et vas-y que je te jette du camion réfrigéré aux réserves. Et des réserves, je te promène dans les allées du magasin. Et hop, un petit saut dans le congélateur jusqu’à l’achat… s’il n’est pas encore déplacé du congélateur pour installer d’autres produits résidents ».
Vous saurez maintenant que le trajet idéal d’un produit surgelé de la grande surface à chez vous est : sac isotherme en magasin et au congélateur à la maison !
Des yaourts datant d’il y a 15 jours, une pâte à tarte de la semaine dernière, du beurre de 2 mois d’âge… Qui n’a jamais gardé des produits périmés dans son frigo ? On se demande tout de même s’ils sont encore consommables et s’ils ne sont pas dangereux pour notre santé. Réponses.
Que signifient les dates sur les aliments ?
Sur chaque produit alimentaire, vous pouvez remarquer une date (elle peut être difficile à trouver mais elle est obligatoire, alors cherchez !). Il en existe deux en fait : la DLC (Date Limite de Consommation) et la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale).
La DLC
Elle désigne la date limite à respecter avant que votre aliment ne soit attaqué par les microbes et que sa qualité puisse nuire à votre santé. Généralement, les produits portant cette date ne sont pas vendus après l’expiration de leur DLC (sauf les promotions, vendues la veille ou le jour de la date limite à respecter, que l’on retrouve dans certaines grandes surfaces).
Vous pouvez, en général, la reconnaitre comme suit :
« à consommer jusqu’au 25/07/2015 », puis la référence du produit avec une série de chiffres.
La DLUO
Elle est apposée le plus souvent sur :
- des produits secs (riz, pâtes, céréales, gâteaux secs, café…),
- les boissons (sauf le vin qui n’a pas de date de péremption : plus il est vieux, mieux c’est !)),
- les produits congelés/surgelés,
- les produits stérilisés,
- les produits déshydratés…
Après la date limite d’utilisation optimale, il est encore possible de vendre et donc de manger le produit.
Sur les aliments, elle se traduit généralement par :
- pour les aliments consommables dans les 3 mois à venir, « à consommer de préférence avant le 25/10 » ou « à consommer de préférence avant fin… »,
- pour les produits bons jusqu’à 18 mois : « à consommer de préférence avant 11/2015 ».
Si DLC : conservez au frais !
Les produits où sont apposées des DLC doivent à tout prix être conservés au réfrigérateur car ils sont périssables. Vous les trouvez généralement aux rayons frais de vos magasins. Les produits laitiers (yaourts, laits pasteurisés, fromages frais…), les viandes (charcuteries, volailles…), les poissons frais, les plats cuisinés frais, le beurre et bien d’autres sont considérés comme des aliments à DLC.
Un petit conseil lors de vos achats : prenez les produits les plus au fond du rayon car les dates sont souvent plus longues. Et dès votre retour à la maison, rangez vite ces produits au frigo pour ne pas rompre la fameuse chaîne du froid…
Arrêtez de jeter vos aliments parce que la date est dépassée. Les produits laitiers et autres pasteurisés peuvent être consommés au moins 15 jours après la DLC s’ils n'ont pas été ouverts et sont restés au frais depuis leur acquisition. Pour savoir si un produit est périmé, fermenté,… pas bon quoi : vérifiez que le couvercle ou le produit lui-même (lait ou yaourt, par exemple) ne soit pas gonflé. Si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, allez-y mais c’est à vos risques et périls !
DLUO : on garde tant qu’on veut… ou presque
Les produits portant une DLUO ne comportent aucun risque d’ordre sanitaire ou médical. Toutefois, ils peuvent perdre un peu de leur saveur de départ ; leur texture et leur odeur peuvent également être altérées. Ainsi, après plusieurs mois de conservation, la couverture du chocolat est grise, les biscuits sont mous et la café à perdu son arôme de Colombie… Vous comprenez bien que pour certains produits, la consommation immédiate est conseillée !
En ce qui concerne les surgelés, les DLUO sont d’environ 1 à 2 ans. Elles pourraient être supérieures mais les supermarchés sont conscients qu’un produit donné aura une vie commerciale assez agitée : « et vas-y que je te jette du camion réfrigéré aux réserves. Et des réserves, je te promène dans les allées du magasin. Et hop, un petit saut dans le congélateur jusqu’à l’achat… s’il n’est pas encore déplacé du congélateur pour installer d’autres produits résidents ».
Vous saurez maintenant que le trajet idéal d’un produit surgelé de la grande surface à chez vous est : sac isotherme en magasin et au congélateur à la maison !
mercredi 4 septembre 2013
Histoire d'attente
Le
plus dur quand on vous annonce que votre frère, déjà atteint d'une
sclérose en plaques, peut éventuellement avoir contracté une
maladie plus grave et inhérente à son traitement de cheval, le
Tysabri, c'est l'attente du diagnostic.
Ne tenant plus en place à Paris, je suis partie auprès de ma mère et de mon frère, hospitalisé, pour veiller au moral des troupes. N'étant pas totalement ignorantes, nous avons vite fait le rapprochement entre l'état actuel du frangin et le risque le plus dangereux lié au médicament qu'il prend depuis presque deux ans. Le couperet est tombé dans nos esprits : « et s'il s'agissait d'une leucoencéphalopathie multifocale progressive (de son petit nom, la LEMP) ? ».
Les examens ont alors débuté : prises de sang, IRM, ponction lombaire, analyses d'urines... Puis 10 jours d'attente se sont écoulés. 10 jours pendant lesquels ma mère voyait déjà le pire. 10 jours pendant lesquels mon frère était totalement à côté de la plaque. 10 jours pendant lesquels je disais à qui voulait l'entendre que « non, bien sûr que non, je le sens, ce n'est pas ça ». À l'intérieur, mes doutes m'empêchaient bien sûr de dormir sereinement...
Il s'est avéré, d'après les analyses d'urines, qu'il avait en fait fait une « décompensation » à cause d'une infection urinaire grave. Explication : chez les sclérosés en plaques qui souffrent de troubles urinaires (comme mon frère), une infection de ce type, qui pourrait simplement fatiguer une personne lambda, peut monter au cerveau. L'infection est donc montée au cerveau, peut-être à cause d'une chute sur la tête qui aurait déclenché le cheminement du bas vers le haut...
Ne tenant plus en place à Paris, je suis partie auprès de ma mère et de mon frère, hospitalisé, pour veiller au moral des troupes. N'étant pas totalement ignorantes, nous avons vite fait le rapprochement entre l'état actuel du frangin et le risque le plus dangereux lié au médicament qu'il prend depuis presque deux ans. Le couperet est tombé dans nos esprits : « et s'il s'agissait d'une leucoencéphalopathie multifocale progressive (de son petit nom, la LEMP) ? ».
Les examens ont alors débuté : prises de sang, IRM, ponction lombaire, analyses d'urines... Puis 10 jours d'attente se sont écoulés. 10 jours pendant lesquels ma mère voyait déjà le pire. 10 jours pendant lesquels mon frère était totalement à côté de la plaque. 10 jours pendant lesquels je disais à qui voulait l'entendre que « non, bien sûr que non, je le sens, ce n'est pas ça ». À l'intérieur, mes doutes m'empêchaient bien sûr de dormir sereinement...
Il s'est avéré, d'après les analyses d'urines, qu'il avait en fait fait une « décompensation » à cause d'une infection urinaire grave. Explication : chez les sclérosés en plaques qui souffrent de troubles urinaires (comme mon frère), une infection de ce type, qui pourrait simplement fatiguer une personne lambda, peut monter au cerveau. L'infection est donc montée au cerveau, peut-être à cause d'une chute sur la tête qui aurait déclenché le cheminement du bas vers le haut...
Un traitement antibiotique plus tard, il va mieux, a
repris ses esprit, est redevenu tel qu'on l'aime : chiant ! Et
les résultats de la LEMP sont négatifs. Tout va pour le mieux, je
repars l'esprit tranquille. La vie est belle tant qu'on est vivant
pour la traverser. :-)
lundi 26 août 2013
Histoire de maladie (et de père)
AAhh, meerrddee. Dire que je voulais écrire des histoires marrantes. Je me la ramène déjà avec le chômage et là, là, je vous le donne droit dans le pif (ou dans le gosier, ça marche aussi...), bon ok, dans le "mille", la maladie.
Et oui, la maladie, mal du siècle, truc qu'on a pas demandé mais qui trouve toujours accès à la porte du premier citoyen malchanceux qu'elle aperçoit. Connasse.
Le malade du jour, c'est mon frère. Il a jamais eu de chance, donc, et ça me fait mal au cœur. Chienne de vie, tu n'épargnes personne. Connasse aussi pour toi.
Ce soir, j'avais envie de me confier sans faire paniquer mon entourage. Première position : ma mère. Aussi paniquée que moi et malade de surcroît, pas la peine de l'emmerder. Mes amis : une bonne amie, Louise, qui a passé la soirée avec moi m'a épaulé mais j'avais besoin de l'épaule "virtuelle" d'un homme. Un homme protecteur. Naturellement, je me mets à écrire un mail à mon père, Monsieur, Homme de sa nature, que je n'ai pas vu depuis l'enterrement de sa mère, ma grand-mère, hein, et à qui je n'ai pas écrit depuis un furtif "bon anniversaire" sur facebook il y a 4 mois... Mon père quoi...
Bref, prise d'un élan de règlement de compte entre mon frère, mon père et moi, je m'y mets (la première...).
Et oui, la maladie, mal du siècle, truc qu'on a pas demandé mais qui trouve toujours accès à la porte du premier citoyen malchanceux qu'elle aperçoit. Connasse.
Le malade du jour, c'est mon frère. Il a jamais eu de chance, donc, et ça me fait mal au cœur. Chienne de vie, tu n'épargnes personne. Connasse aussi pour toi.
Ce soir, j'avais envie de me confier sans faire paniquer mon entourage. Première position : ma mère. Aussi paniquée que moi et malade de surcroît, pas la peine de l'emmerder. Mes amis : une bonne amie, Louise, qui a passé la soirée avec moi m'a épaulé mais j'avais besoin de l'épaule "virtuelle" d'un homme. Un homme protecteur. Naturellement, je me mets à écrire un mail à mon père, Monsieur, Homme de sa nature, que je n'ai pas vu depuis l'enterrement de sa mère, ma grand-mère, hein, et à qui je n'ai pas écrit depuis un furtif "bon anniversaire" sur facebook il y a 4 mois... Mon père quoi...
Bref, prise d'un élan de règlement de compte entre mon frère, mon père et moi, je m'y mets (la première...).
"Je t'écris. J'ai peur en fait. Et
comme une jeune femme, comme une fille à son père, j'écris. Je ne
vais sûrement pas dormir cette nuit. Parce que j'ai peur. Je viens
de le dire. Et j'ai l'écriture saccadée mais moins que le
comportement de ton fils. Pas parce que l'on est ce que l'on est mais
parce qu'il est à l'hôpital. Là, ce soir alors qu'il devait y être
ce matin, juste ce matin, jusqu'à cet après-midi, comme tous les
mois depuis 2 ans pour son injection de Tysabri.
Ton fils est tombé il y a un mois et
une semaine, un soir, le visage le premier sur une table basse qu'il
avait dans son salon. Il a fait un malaise vagal et il s'est retrouvé
le visage le premier sur cette table, la pommette, a-t-on vu, mais
peut-être plus en fait, sur une table qu'il a cassé en deux de tout
son poids. Depuis ce soir-là, il a perdu la mémoire immédiate d'abord,
incapable de se souvenir des minutes, des heures, des jours qui ont
suivi. Et aujourd'hui, il est incapable de se souvenir du 1/4 d'heure
qui a précédé.
Il reste à l'hôpital donc. Pour lui, tout va bien, comme d'habitude, enfin, comme il a l'habitude de te le dire. Mais tout ne va pas bien. Il a signé un contrat dans une entreprise qu'il affectionne et sans laquelle il ne pourrait vivre mais il ne s'en souvient pas, il redemandera, dit-il, si vraiment il a signé... Il est aussi incapable de dire qu'il est tombé il y a un mois et une semaine. Pour lui, c'est une semaine tout court.
J'ai peur donc ; toujours. Jusqu'à demain où l'hôpital nous donnera des nouvelles et nous dira comment se sont passés les examens qu'il a passé. À savoir, une nouvelle IRM, une nouvelle ponction lombaire et un examen qui doit dire comment ses influx nerveux se démerdent. J'ai peur bordel. Et quant on a peur, on a besoin de quelqu'un pour nous rassurer, nous épauler, prendre les choses en mains, merde ! Est-ce que ce rôle t'appartient ? Il ne me semble pas. Pardon de t'avoir dérangé. "
Il reste à l'hôpital donc. Pour lui, tout va bien, comme d'habitude, enfin, comme il a l'habitude de te le dire. Mais tout ne va pas bien. Il a signé un contrat dans une entreprise qu'il affectionne et sans laquelle il ne pourrait vivre mais il ne s'en souvient pas, il redemandera, dit-il, si vraiment il a signé... Il est aussi incapable de dire qu'il est tombé il y a un mois et une semaine. Pour lui, c'est une semaine tout court.
J'ai peur donc ; toujours. Jusqu'à demain où l'hôpital nous donnera des nouvelles et nous dira comment se sont passés les examens qu'il a passé. À savoir, une nouvelle IRM, une nouvelle ponction lombaire et un examen qui doit dire comment ses influx nerveux se démerdent. J'ai peur bordel. Et quant on a peur, on a besoin de quelqu'un pour nous rassurer, nous épauler, prendre les choses en mains, merde ! Est-ce que ce rôle t'appartient ? Il ne me semble pas. Pardon de t'avoir dérangé. "
Voilà, une lettre à mon père. Comme je sais les faire. Ce qui ressort de cette missive (de ce missile ?!), c'est que j'ai clairement peur. Parce que j'aime mon frère et parce que son corps de merde déconne un max. Une SEP et quoi d'autre encore ? Allez-y, enterrez-le, bande d'encu...
jeudi 22 août 2013
Histoire d'insomnie
Il est 02h15 du matin et je n'arrive pas à dormir.
Deux semaines que mes nuits se ressemblent. Impossible de fermer les yeux avant 4 heures du matin...
J'imagine que ces insomnies sont dues à mes habitudes journalières (devenues obligatoires au réveil quand je tente d'être opérationnelle pour 9 heures et pour toute la journée). Habitudes donc de boire presque un pack de jus d'oranges, deux cafetières italiennes d'un breuvage bien concentré, de fumer un paquet de clopes et de carburer au stress quasi constant du "AHH, je pars une semaine en vacances en septembre mais je n'ai pas travail, ni même l'ombre d'une pige et encore moins d'argent sur mon compte...". Gueuuu, abrégez mes souffrances...
Les journées sont donc aussi pratiquement toutes les même. Recherche d'un emploi sur mes sites favoris : le très célèbre site de référence qui commence par un p et qui se termine par un.. (abrégez leurs souffrances...), c**********.com (ils ont eu la bonne idée de prendre des vacances en août...), a***.fr, e**********.com, i*****.fr.
Vous êtes journaliste ? N'espérez pas trouver le boulot de vos rêves sur la plupart de ces sites (quoique) mais l'appoint fait l'argent et l'argent... et ben l'argent, ça permet de vivre un peu, quand même.
Je suis tombée sur une annonce intéressante sur un de ces sites (je ne citerai pas son nom). Une annonce de 5 lignes qui tente de vendre un poste de journaliste. Ce n'est pas la nature du poste qui pose problème mais le contenu du texte : 9 fautes d'orthographe sur 5 lignes, il faut le faire quand même !
Et pas des fautes de frappe, non, le genre qui te fait envoyer l'annonce au directeur du site en question pour lui signaler les énormités : "vous aurez en charge la communication, la circulation des savoir entre les personne le publique et c'est bénévole...". Comprenez donc "vous aurez en charge la communication, la circulation des savoirs entre les personnes, le public et ses bénévoles" Je me suis même demandé si c'était l'emploi qui était bénévole.
En attendant, j'ai passé 5 heures à refaire mon CV, je suis repassée par la case annonces, j'ai préparé des sujets à présenter à des rédacteurs en chef et il est 3 heures. Et je ne dors pas. Et je ne peux certainement pas envoyer des candidatures à cette heure. J'ai regardé (écouté plutôt, je regardais les annonces éventuelles) les 5 saisons la série Ally McBeal les deux nuits dernières... Je vais revoir la filmographie de Marilyn. Pas le choix...
Deux semaines que mes nuits se ressemblent. Impossible de fermer les yeux avant 4 heures du matin...
J'imagine que ces insomnies sont dues à mes habitudes journalières (devenues obligatoires au réveil quand je tente d'être opérationnelle pour 9 heures et pour toute la journée). Habitudes donc de boire presque un pack de jus d'oranges, deux cafetières italiennes d'un breuvage bien concentré, de fumer un paquet de clopes et de carburer au stress quasi constant du "AHH, je pars une semaine en vacances en septembre mais je n'ai pas travail, ni même l'ombre d'une pige et encore moins d'argent sur mon compte...". Gueuuu, abrégez mes souffrances...
Les journées sont donc aussi pratiquement toutes les même. Recherche d'un emploi sur mes sites favoris : le très célèbre site de référence qui commence par un p et qui se termine par un.. (abrégez leurs souffrances...), c**********.com (ils ont eu la bonne idée de prendre des vacances en août...), a***.fr, e**********.com, i*****.fr.
Vous êtes journaliste ? N'espérez pas trouver le boulot de vos rêves sur la plupart de ces sites (quoique) mais l'appoint fait l'argent et l'argent... et ben l'argent, ça permet de vivre un peu, quand même.
Je suis tombée sur une annonce intéressante sur un de ces sites (je ne citerai pas son nom). Une annonce de 5 lignes qui tente de vendre un poste de journaliste. Ce n'est pas la nature du poste qui pose problème mais le contenu du texte : 9 fautes d'orthographe sur 5 lignes, il faut le faire quand même !
Et pas des fautes de frappe, non, le genre qui te fait envoyer l'annonce au directeur du site en question pour lui signaler les énormités : "vous aurez en charge la communication, la circulation des savoir entre les personne le publique et c'est bénévole...". Comprenez donc "vous aurez en charge la communication, la circulation des savoirs entre les personnes, le public et ses bénévoles" Je me suis même demandé si c'était l'emploi qui était bénévole.
En attendant, j'ai passé 5 heures à refaire mon CV, je suis repassée par la case annonces, j'ai préparé des sujets à présenter à des rédacteurs en chef et il est 3 heures. Et je ne dors pas. Et je ne peux certainement pas envoyer des candidatures à cette heure. J'ai regardé (écouté plutôt, je regardais les annonces éventuelles) les 5 saisons la série Ally McBeal les deux nuits dernières... Je vais revoir la filmographie de Marilyn. Pas le choix...
mercredi 21 août 2013
Histoire de Mars frit
Dans la continuité alimentaire, je poursuis avec une spécialité totalement farfelue, sans raison spécifique d'être, le
deep fried mars. Je m'explique.
Comme je vous le disais dans l'article "Histoire de chocolat" du 19 août, il y a des aliments ou des spécialités que l'on découvre au hasard d'un magasin, d'un site web, d'une discussion entre amis ou d'un repas au restaurant... Le deep fried mars, c'est en cherchant du travail que je suis tombée dessus.
En gros, le magazine pour lequel je postule et à qui je précise que je pars quelques jours à Glasgow me dit (oui, les magazines parlent...) : « il y a tout de même un endroit assez drôle, si vous y allez, à prendre en photo ; un endroit dont je n'ai pas le nom mais où le concept est de ... tout frire. Même les barres chocolatées Mars. »
Je googlise dans la minute : « mars », « Glasgow », « frire », et je tombe donc sur cet étrange concept, typiquement glasvégien.
Alors, voilà, en Écosse, on frit tout : le mouton, le boudin noir, le poisson. Ils ont dû se dire un jour : « pourquoi ne frirait-ont pas des Mars ? ».
Bon, c'est un concept. Un Mars plafonne déjà, pour une "confiserie", à plus de 450 kilocalories, imaginez la hauteur du plafond du deep fried (c'est de l'appartement haussmannien à ce niveau-là) !
Intéressant tout de même. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis jetée sur mon clavier pour partager l'information. Si je peux vous donner un conseil : mangez une pizza ou un panini au Nutella si vous raffolez des choses écœurantes, ces deux derniers concepts (oui, aujourd'hui, tout est concept et puis, c'est tendance...) sont moins lourds et moins caloriques !
Comme il faut bien goûter à tout, je me dévouerais bien pour les curieux. Et puis sinon, le plus simple est de frire ses Mars à la maison ! Pour cela, il vous faut :
- une friteuse,
- de l'huile de colza bien propre (pas celle des frites),
- des mars (disons 6),
- des corn flakes émiettés finement,
- 2 tasses de farine,
- 1 bouteille de bière blonde,
- de l'eau (60 ml).
- Mélangez la farine, la bière, l'eau et le sel. Placez les miettes de céréales dans une assiette.
- Enrobez chaque Mars du mélange de farine puis roulez-les dans les miettes.
- Faites chauffer l'huile dans la friteuse (ou dans une marmite) puis plongez les barres de chocolat pendant 2 ou 3 minutes.
Comme je vous le disais dans l'article "Histoire de chocolat" du 19 août, il y a des aliments ou des spécialités que l'on découvre au hasard d'un magasin, d'un site web, d'une discussion entre amis ou d'un repas au restaurant... Le deep fried mars, c'est en cherchant du travail que je suis tombée dessus.
En gros, le magazine pour lequel je postule et à qui je précise que je pars quelques jours à Glasgow me dit (oui, les magazines parlent...) : « il y a tout de même un endroit assez drôle, si vous y allez, à prendre en photo ; un endroit dont je n'ai pas le nom mais où le concept est de ... tout frire. Même les barres chocolatées Mars. »
Le Mars frit, ça existe : c'est google qui l'a dit
Je googlise dans la minute : « mars », « Glasgow », « frire », et je tombe donc sur cet étrange concept, typiquement glasvégien.
Alors, voilà, en Écosse, on frit tout : le mouton, le boudin noir, le poisson. Ils ont dû se dire un jour : « pourquoi ne frirait-ont pas des Mars ? ».
Une pizza = un deep fried Mars
Bon, c'est un concept. Un Mars plafonne déjà, pour une "confiserie", à plus de 450 kilocalories, imaginez la hauteur du plafond du deep fried (c'est de l'appartement haussmannien à ce niveau-là) !
Intéressant tout de même. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis jetée sur mon clavier pour partager l'information. Si je peux vous donner un conseil : mangez une pizza ou un panini au Nutella si vous raffolez des choses écœurantes, ces deux derniers concepts (oui, aujourd'hui, tout est concept et puis, c'est tendance...) sont moins lourds et moins caloriques !
La recette des deep fried Mars
Comme il faut bien goûter à tout, je me dévouerais bien pour les curieux. Et puis sinon, le plus simple est de frire ses Mars à la maison ! Pour cela, il vous faut :
- une friteuse,
- de l'huile de colza bien propre (pas celle des frites),
- des mars (disons 6),
- des corn flakes émiettés finement,
- 2 tasses de farine,
- 1 bouteille de bière blonde,
- de l'eau (60 ml).
- Mélangez la farine, la bière, l'eau et le sel. Placez les miettes de céréales dans une assiette.
- Enrobez chaque Mars du mélange de farine puis roulez-les dans les miettes.
- Faites chauffer l'huile dans la friteuse (ou dans une marmite) puis plongez les barres de chocolat pendant 2 ou 3 minutes.
lundi 19 août 2013
Histoire de chocolat
Si, comme moi, vous êtes curieux de
tout, même de la nourriture, vous vous seriez retrouvé dans la même
situation, il y a peu de temps, en découvrant un supermarché à Amsterdam : comme un enfant dans un parc d'attraction. Et comme un
parent empêchant son bout de chou de passer devant le stand de
barbe-à-papa, une amie m'a interdit l'accès au rayon biscuits !
À mon retour à Paris, je découvre un article sur le web
sur les spécialités chocolatées que l'on ne trouve pas en France. Imaginez ma
surprise, le bonheur de lire, de voir ces produits alléchants...
Si chez nous, le beurre de cacahuète
(ou peanut butter) n'a fait une percée qu'il y a quelques années,
chez les anglo-saxons, on en raffole, on en met partout et aussi dans
les barres chocolatés : les Snickers, les Twix, les Oréo...
En France, les M&M’s se sont légèrement développés avec
les parfums chocolat au lait, avec une cacahuète dedans, du chocolat
noir... Et dans le monde, ces célèbres dragées s'offrent un défilé
de goûts bien plus tentant : beurre
de cacahuète (toujours lui), amande, noix de coco, Bretzel,
cannelle...
Rayon Kit-kat, les japonais font fort et la France peut se rhabiller avec ses deux parfums (chocolat et chocolat blanc). Les nippons déclinent la confiserie en milliers d'arômes, tous plus chimiques les uns que les autres. Preuve à l'appui : aloe vera, crème de marron, banane, melon, grenadine...
Je ne peux pas dignement mourir sans avoir goûté à toutes ces saloperies !
dimanche 18 août 2013
Histoire de peur
J'ai peur de beaucoup de choses. J'ai
peur des clowns depuis que j'ai vu quand j'avais 7 ans, cachée
derrière le canapé du salon de mes parents, le téléfilm « Ça »,
inspiré du livre de Stephen King (ridicule certes, mais regardez et vous verrez...). Depuis ma tendre enfance, je vois
ce clown dès que je me sens en danger ou angoissée. Je ne supporte
pas de voir des clowns ou des personnages outrageusement maquillés
et assumant des cheveux rouges. Pire encore quand je vois un film ou apparaît l'acteur qui interprète le clown, Tim Curry. Heureusement que sa carrière ne fut pas longue.
J'ai peur des rats depuis qu'enfant, je suis partie en quête de chatons dans la grange de mon grand-oncle à la campagne et que je suis tombée face à face avec un énorme rat des champs. J'ai même cru jusqu'à récemment m'être fait mordre par ce même animal. Ma mère n'a jamais osé me contredire mais j'ai toujours su, au fond, que je m'étais inventée les crocs de la bestiole dans ma petite main d'enfant. Quoi qu'il en soit, je suis tétanisée lorsque j'ai l'occasion (occasion qui se fait plutôt rare) de déambuler dans une animalerie.
J'ai peur du vide aussi, depuis peu. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque je m'identifie à une personne qui fait l'expérience du vide, je suis prise de vertige et mon ventre se soulève. Cette sensation intervient depuis longtemps dans mes rêves ou dans des situations où j'aurais pu tomber.
Aujourd'hui, j'ai peur de ma voisine. Peur qu'elle ait réellement perdu la tête et qu'elle ne s'en prenne à nous, les voisines. Je l'imagine, cachée dans le noir du couloir, armée d'une hache à la Shining, d'un revolver ou d'un couteau et attendant que quelqu'un ne sorte. Elle me fout la trousse cette fille et j'attends impatiemment qu'une aide sociale la prenne en charge. J'ai même noté sur mon téléphone le numéro des comissariats de police de mon arrondissement et le numéro de secours.
Totalement flippée.
J'ai peur des rats depuis qu'enfant, je suis partie en quête de chatons dans la grange de mon grand-oncle à la campagne et que je suis tombée face à face avec un énorme rat des champs. J'ai même cru jusqu'à récemment m'être fait mordre par ce même animal. Ma mère n'a jamais osé me contredire mais j'ai toujours su, au fond, que je m'étais inventée les crocs de la bestiole dans ma petite main d'enfant. Quoi qu'il en soit, je suis tétanisée lorsque j'ai l'occasion (occasion qui se fait plutôt rare) de déambuler dans une animalerie.
J'ai peur du vide aussi, depuis peu. Je ne sais pas pourquoi mais lorsque je m'identifie à une personne qui fait l'expérience du vide, je suis prise de vertige et mon ventre se soulève. Cette sensation intervient depuis longtemps dans mes rêves ou dans des situations où j'aurais pu tomber.
Aujourd'hui, j'ai peur de ma voisine. Peur qu'elle ait réellement perdu la tête et qu'elle ne s'en prenne à nous, les voisines. Je l'imagine, cachée dans le noir du couloir, armée d'une hache à la Shining, d'un revolver ou d'un couteau et attendant que quelqu'un ne sorte. Elle me fout la trousse cette fille et j'attends impatiemment qu'une aide sociale la prenne en charge. J'ai même noté sur mon téléphone le numéro des comissariats de police de mon arrondissement et le numéro de secours.
Totalement flippée.
mercredi 14 août 2013
Histoire d'addiction
L'eau de coco, à Paris, est devenue une boisson courante. Plus la peine de visiter 15 supermarchés avant de trouver une briquette, elles sont vendues un peu partout.
Au départ, je connaissais l'eau de coco de par sa réputation « peopliste ». Explication : je suis déjà tombée, il y a deux ans, sur des photos de Victoria Machinette, une brique d'eau de coco à la main, des sacs d'emplettes dans l'autre, ou de Rihanna en tenue de sport, vantant les bienfaits de cette boisson dans « je-ne-sais-plus-quel-magazine ». Je ne lis pas de magazines people - seulement Elle dans le genre féminin - soyons clairs.
Au départ, je connaissais l'eau de coco de par sa réputation « peopliste ». Explication : je suis déjà tombée, il y a deux ans, sur des photos de Victoria Machinette, une brique d'eau de coco à la main, des sacs d'emplettes dans l'autre, ou de Rihanna en tenue de sport, vantant les bienfaits de cette boisson dans « je-ne-sais-plus-quel-magazine ». Je ne lis pas de magazines people - seulement Elle dans le genre féminin - soyons clairs.
Lorsqu'une collègue de travail me voit
regarder une de ces briquettes dans un supermarché quelconque, elle
me vante à son tour le goût, le côté naturel et rafraîchissant
de l'eau de coco. J'en prends une. J'ouvre l'opercule et ma première
réflexion, sans ménagement, est : « Ça pue ! ».
Je sens de nouveau, regarde la date limite de consommation. Aucun
problème de ce côté-là. Je goûte, deuxième réflexion des plus
vives : « C'est dégue..... ! ».
Sur ces réactions plutôt négatives,
je continue mon déjeuner et je termine la boisson parce que je n'ai
pas l'habitude de jeter les aliments, aussi mauvais soient-ils.
Autre déjeuner, autre lieu de
ravitaillement. Je m'attarde sur le rayon boissons et suis attirée
vers une briquette : de l'eau de coco mais sous une autre marque. Je
me dis qu'elle a peut-être un goût différent. J'embarque. Je
goûte, ce n'est pas très bon mais c'est déjà mieux.
Et voilà, prise au piège.
Vous connaissez l'accoutumance ?
C'est un processus d'adaptation de l'organisme à un stimulus
extérieur, un environnement nouveau ou même un produit toxique.
Comme avec la cigarette, l'alcool, le sucre ou même une (ou des)
personne(s).
Je n'ai pas peur de le dire : je
suis addict ! À une boisson qui, pourtant, est : sans alcool, sans
sucre, sans colorants, ni conservateurs... Mais chère. 2,30 les
33cl !
On se demande pourquoi j'écris sur ce
sujet... L'eau de coco donne une énergie incroyable. Je travaille 15
heures par jour sans café, ni Guronsan, tout en étant on ne peut
plus concentrée.
Ceci s'appelle un placebo. Je confère
à l'eau de coco le pouvoir que m'aurait apporté autre chose. Ça
relève de la psychologie !
Je ne monte pas de propagande. Ne buvez
pas d'eau de coco, vous vous ruineriez... Et n'arriveriez pas à
dormir.^^
samedi 10 août 2013
Histoire de poubelle(s)
Dans mon immeuble, on ne se connait
pas. On se croise, on se dit bonjour poliment mais on ne va pas boire l'apéro les uns chez les autres.
L'autre jour, je reviens chez moi en début de soirée et au lieu de croiser un quelconque voisin dans la cage d'escalier, je croise une policière, en uniforme. Bizarre, me dis-je. Je lui demande s'il y a un problème et elle me répond, très professionnelle : « Pour l'instant, non, mais nous enquêtons... ».
Oh... bordel. Je monte jusqu'à mon étage d'où me parviennent des voix mais une fois arrivée à mon étage, personne. Ouf, ce n'est pas chez moi. Mai quelques minutes plus tard, j'entends de nouveau des voix provenant de chez ma voisine. Un policier et la-dite voisine sortent (oui, les murs de mon immeuble ne font pas plus de 3 mm d'épaisseur et on entend tout... absolument tout !).
Je les écoute et il apparaît que la jeune femme d'à côté les a appelé car il y a une odeur étrange (entendez insupportable) depuis un mois à notre étage. Il est vrai que se dégage une odeur de sac poubelle contenant des crevettes (à mon avis) depuis quelque temps et assez terrible à supporter. Par élimination, elle a jugé qu'il s'agissait de la porte qui se situe devant l’ascenseur (pas la mienne, bien sûr). Mais personne ne répond à cette porte... Heinhein... S'agit-il d'un cadavre en pleine putréfaction ?
Les flics tambourinent à la porte, pas de réponse. Ils demandent à une autre voisine, située à côté de cette porte pour voir si, de sa fenêtre, on peut atteindre celle de la personne qui ne répond pas. Et à ce moment-là, le cadavre, enfin la personne qui aurait dû être mal en point, ouvre sa porte.
Bon, alors, le flic se met à crier, lui demande pourquoi elle ne répondait pas à l'instant et « qu'est-ce-que c'est que cette odeur chez vous ? ». Il lui explique en rouspétant encore qu'il doit faire son métier et entrer chez elle pour voir s'il n'y a pas un cadavre parce que « ça sent le mort là mademoiselle ! Non, mais vous ne sentez pas ? ». Elle proteste deux secondes et le laisse entrer.
On entend crier encore le flic que c'est dégueulasse, que mais « comment vous faites pour vivre dans cette porcherie ? ». Il entre dans les toilettes et en ressort immédiatement et part dans la cage d'escalier pour vomir. Il nous décrit ensuite qu'il y a au moins 50 centimètres de merde dans la cuvette et partout autour... Sans compter la nourriture pourrie partout dans l'appartement.
L'autre jour, je reviens chez moi en début de soirée et au lieu de croiser un quelconque voisin dans la cage d'escalier, je croise une policière, en uniforme. Bizarre, me dis-je. Je lui demande s'il y a un problème et elle me répond, très professionnelle : « Pour l'instant, non, mais nous enquêtons... ».
Oh... bordel. Je monte jusqu'à mon étage d'où me parviennent des voix mais une fois arrivée à mon étage, personne. Ouf, ce n'est pas chez moi. Mai quelques minutes plus tard, j'entends de nouveau des voix provenant de chez ma voisine. Un policier et la-dite voisine sortent (oui, les murs de mon immeuble ne font pas plus de 3 mm d'épaisseur et on entend tout... absolument tout !).
Je les écoute et il apparaît que la jeune femme d'à côté les a appelé car il y a une odeur étrange (entendez insupportable) depuis un mois à notre étage. Il est vrai que se dégage une odeur de sac poubelle contenant des crevettes (à mon avis) depuis quelque temps et assez terrible à supporter. Par élimination, elle a jugé qu'il s'agissait de la porte qui se situe devant l’ascenseur (pas la mienne, bien sûr). Mais personne ne répond à cette porte... Heinhein... S'agit-il d'un cadavre en pleine putréfaction ?
Les flics tambourinent à la porte, pas de réponse. Ils demandent à une autre voisine, située à côté de cette porte pour voir si, de sa fenêtre, on peut atteindre celle de la personne qui ne répond pas. Et à ce moment-là, le cadavre, enfin la personne qui aurait dû être mal en point, ouvre sa porte.
Bon, alors, le flic se met à crier, lui demande pourquoi elle ne répondait pas à l'instant et « qu'est-ce-que c'est que cette odeur chez vous ? ». Il lui explique en rouspétant encore qu'il doit faire son métier et entrer chez elle pour voir s'il n'y a pas un cadavre parce que « ça sent le mort là mademoiselle ! Non, mais vous ne sentez pas ? ». Elle proteste deux secondes et le laisse entrer.
On entend crier encore le flic que c'est dégueulasse, que mais « comment vous faites pour vivre dans cette porcherie ? ». Il entre dans les toilettes et en ressort immédiatement et part dans la cage d'escalier pour vomir. Il nous décrit ensuite qu'il y a au moins 50 centimètres de merde dans la cuvette et partout autour... Sans compter la nourriture pourrie partout dans l'appartement.
La
fille referme sa porte lorsque le flic lui demande de le suivre. Elle
met au moins 20 minutes à rouvrir (la honte, la folie ?) et le flic
essaye même de défoncer la porte comme dans les films américains.
Mais soyons sérieux, il n'a jamais fait ça de sa vie et se fait
plus mal qu'autre chose. Nous, on rigole avec les autres voisines...
Après un pourparlers derrière la porte, elle ouvre pour récupérer les papiers d'identité qu'elle a donné juste avant au mec en uniforme et
referme aussitôt.
Le flic nous dit qu'il faut nous signions une pétition et la faire parvenir au syndic parce que sinon, d'ici un mois encore, on va avoir des cafards à notre étage (déjà, qu'il y a des mouches à merde...). Et comme dit ma mère, la voix de la sagesse, « si elle est capable de se mettre en danger comme cela, il se peut aussi qu'elle allume le gaz cette jeune fille ». Merci, maman, ce soir, je ne dors pas chez moi.
Le flic nous dit qu'il faut nous signions une pétition et la faire parvenir au syndic parce que sinon, d'ici un mois encore, on va avoir des cafards à notre étage (déjà, qu'il y a des mouches à merde...). Et comme dit ma mère, la voix de la sagesse, « si elle est capable de se mettre en danger comme cela, il se peut aussi qu'elle allume le gaz cette jeune fille ». Merci, maman, ce soir, je ne dors pas chez moi.
samedi 3 août 2013
Histoire de vin(s)
Faire la tournée des bars, c'est toujours prometteur.
Faire la tournée des bars, c'est sympa. Faire la tournée des bars,
c'est se mettre en marge des after-workers qui restent sur place,
dans UN bar. Mais faire la tournée des bars, c'est surtout dangereux.
Le genre de chose que l'on commence généralement à une heure appropriée. Genre, après le travail. Comme des gens normaux qui ont un travail normal et des horaires de travail normaux. Mais lorsque l'on est pigiste en galère (et sans argent), on commence toujours plus tôt...
Le genre de chose que l'on commence généralement à une heure appropriée. Genre, après le travail. Comme des gens normaux qui ont un travail normal et des horaires de travail normaux. Mais lorsque l'on est pigiste en galère (et sans argent), on commence toujours plus tôt...
Et on commence toujours à l'happy hour, à 16h, parce qu'à Paris, il y a toujours des bars (d'ivrognes) qui commencent leur happy hour à 16h. Au départ, on commande une pinte avec la (les) copine(s) parce que c'est pas cher (attends 3 (6) euros la bière, c'est royal!).
Puis,
vient le vin...
Et on boit tous les bons vins de tous les bars que l'on arpente, qu'ils soient bio (au départ, c'est toujours mieux : « tu sais, j'ai des migraines horribles, je préfère le vin nature, sans sulfate ») et à la fin, tu bois n'importe quel verre que l'on te tend, le temps que c'est une boisson alcoolisée et que ça accompagne la discussion et ta trentième cigarette.
Résultat, à 20h, en plein cagnard, encore (tu crois), t'es bourrée et tu vois les gens qui sortent du travail pour LEUR happy hour. Comme il y a toujours un ou deux mecs mignons dans le lot (parce que c'est bien connu, en été, tous les hommes sont beaux, surtout derrière tes yeux vitreux de fille déjà bien allumée), tu restes et tu bois encore quelques (10) verres "juste pour dire".
Mais dire, tu n'en ai pas capable. L'alcool te rend dyslexique et tu es même incapable de formuler ce mot barbare pour te justifier « non, mais quand je bois un peu, je deviens dylesquique (sérieux, c'était quoi leur problème aux gens qui ont inventé ce mot ??). Tu es ridicule, tu allumes une quarantième cigarette pour te donner une consistance, ça te tourne la tête et tu essaies péniblement de te diriger vers les toilettes en titubant pour te cacher.
Mais tu restes deux plombes aux toilettes à force de te tenir aux murs des wc parce que, NON, tu ne poseras pas ton derrière sur des toilettes où n'importe qui a fait n'importe quoi (il est 22h...) et quand tu reviens, tes amis ne sont plus là parce qu'ils sont aussi bourrés que toi et qu'ils ont eu envie de se coucher.
Tu as envie de te cacher, de mettre une cape d'invisibilité ou de mourir foudroyée, là, sur place. Enfin, tu te diriges vers le bar pour payer quand même parce que tu es pauvre mais tu vas revenir alors autant ne pas se faire d'ennemis. Ils ont payé, tant mieux, tu te barres à la vitesse de l'escargot blessé qui zigzag (et zig et zag).
Tu rentres chez toi comme tu peux et tu es contente parce que tu sens que demain, tu n'auras pas la gueule de bois puisque tu as bu du vin bio. Il est 23h.
Au réveil, un marteau piqueur tremble dans ton crâne. Et ce n'est pas les voisins...
Et on boit tous les bons vins de tous les bars que l'on arpente, qu'ils soient bio (au départ, c'est toujours mieux : « tu sais, j'ai des migraines horribles, je préfère le vin nature, sans sulfate ») et à la fin, tu bois n'importe quel verre que l'on te tend, le temps que c'est une boisson alcoolisée et que ça accompagne la discussion et ta trentième cigarette.
Résultat, à 20h, en plein cagnard, encore (tu crois), t'es bourrée et tu vois les gens qui sortent du travail pour LEUR happy hour. Comme il y a toujours un ou deux mecs mignons dans le lot (parce que c'est bien connu, en été, tous les hommes sont beaux, surtout derrière tes yeux vitreux de fille déjà bien allumée), tu restes et tu bois encore quelques (10) verres "juste pour dire".
Mais dire, tu n'en ai pas capable. L'alcool te rend dyslexique et tu es même incapable de formuler ce mot barbare pour te justifier « non, mais quand je bois un peu, je deviens dylesquique (sérieux, c'était quoi leur problème aux gens qui ont inventé ce mot ??). Tu es ridicule, tu allumes une quarantième cigarette pour te donner une consistance, ça te tourne la tête et tu essaies péniblement de te diriger vers les toilettes en titubant pour te cacher.
Mais tu restes deux plombes aux toilettes à force de te tenir aux murs des wc parce que, NON, tu ne poseras pas ton derrière sur des toilettes où n'importe qui a fait n'importe quoi (il est 22h...) et quand tu reviens, tes amis ne sont plus là parce qu'ils sont aussi bourrés que toi et qu'ils ont eu envie de se coucher.
Tu as envie de te cacher, de mettre une cape d'invisibilité ou de mourir foudroyée, là, sur place. Enfin, tu te diriges vers le bar pour payer quand même parce que tu es pauvre mais tu vas revenir alors autant ne pas se faire d'ennemis. Ils ont payé, tant mieux, tu te barres à la vitesse de l'escargot blessé qui zigzag (et zig et zag).
Tu rentres chez toi comme tu peux et tu es contente parce que tu sens que demain, tu n'auras pas la gueule de bois puisque tu as bu du vin bio. Il est 23h.
Au réveil, un marteau piqueur tremble dans ton crâne. Et ce n'est pas les voisins...
Histoire de guerre
Ce témoignage m'a bouleversé. La lettre d'une journaliste en plein cœur de la guerre. Le genre de texte qui vous fait réfléchir sur votre petit confort.
Le même jour, dans la soirée, j’ai retrouvé le camp rebelle où je vivais, au beau milieu de cet enfer qui s’appelle Alep, et dans la poussière et la faim et la peur, j’ai espéré trouver un ami, un mot compatissant, un geste tendre. Au lieu de ça, je n’ai trouvé qu’un autre e-mail de Clara, qui passe ses vacances chez moi en Italie. Elle m’a déjà envoyé huit messages «Urgents !». Aujourd’hui elle cherche ma carte de spa, pour se faire masser gratuitement. Les autres messages dans ma boîte de réception ressemblaient à ça: «Excellent, ton article aujourd’hui ; aussi excellent que ton livre sur l’Irak.» Malheureusement, mon livre ne parlait pas de l’Irak, mais du Kosovo.
Du reporter freelance, les gens gardent l’image romantique d’un journaliste qui a préféré la liberté de traiter les sujets qui lui plaisent à la certitude d’un salaire régulier. Mais nous ne sommes pas libres, bien au contraire. Rester en Syrie, là où personne ne veut rester, est ma seule chance d’avoir du boulot. Je ne parle pas même d’Alep, pour être précise. Je parle de la ligne de front. Parce que les rédacteurs en chef, en Italie, ne veulent que le sang et les «bang bang» des fusils d’assaut. J’écris à propos des groupes islamistes et des services sociaux qu’ils mettent à la disposition des populations, les racines de leur pouvoir – une enquête beaucoup plus complexe à mener que le traditionnel article en direct du front. Je fais tout mon possible pour expliquer, et pas seulement pour émouvoir, et je me vois répondre: «Qu’est-ce que c’est que ça ? Six mille mots et personne ne meurt ?»
A vrai dire, j’aurais dû comprendre ça la fois où mon rédacteur en chef m’a demandé un article sur Gaza, parce que Gaza, comme d’habitude, était bombardé. J’ai reçu cet e-mail: «Tu connais Gaza par cœur», écrivait-il. «Quelle importance, que tu sois à Alep ?» Exactement. La vérité est que j’ai fini en Syrie parce que j’avais vu dans «Time» les photos d’Alessio Romenzi, qui est entré dans Homs par les égouts quand personne ne savait ce qu’était Homs. J’ai regardé ses clichés en écoutant Radiohead – ces yeux, qui me fixaient ; les yeux de ces gens en train de se faire massacrer par l’armée d’Assad, un par un, et personne n’avait même entendu parler d’un endroit nommé Homs. La conscience broyée comme par un étau, je n’ai pas eu d’autre choix que de partir en Syrie.
Mais que vous écriviez d’Alep ou de Gaza ou de Rome, les rédacteurs en chef ne voient pas la différence. Vous êtes payé pareil: 70$ par article. Même dans des endroits comme la Syrie, où la spéculation délirante fait tripler les prix. Donc, par exemple, dormir dans une base rebelle, sous les obus de mortier, sur un matelas posé à même le sol, avec cette eau jaune qui m’a donné la typhoïde, coûte 50$ par nuit ; une voiture coûte 250$ par jour.
Donc, plutôt que de minimiser les risques, vous finissez par les maximiser. Non seulement vous ne pouvez pas vous payer une assurance – presque 1000$ par mois – mais vous ne pouvez pas non plus payer un fixeur ou un traducteur. Vous vous retrouvez seul en terre inconnue. Les rédacteurs en chef sont bien conscients que rémunérer un article 70$ vous pousse à économiser sur tout. Ils savent aussi que si vous êtes sérieusement blessé, une partie de vous espère ne pas survivre, parce que vos finances ne vous permettent pas d’être blessé. Mais ils achètent l’article, même quand ils refuseraient d’acheter un ballon de foot Nike fabriqué par des enfants pakistanais.
Les nouvelles technologies nous amènent à penser que la vitesse est un élément de l’information. Mais ce raisonnement repose sur une logique autodestructrice: le contenu, désormais, est standardisé, et votre journal, votre magazine, n’a plus aucune singularité, et il n’y a donc plus aucune raison de payer un reporter. Pour les nouvelles, j’ai Internet – gratuitement. La crise que les médias traversent est une crise du média lui-même, pas du lectorat. Les lecteurs sont toujours là, et contrairement à ce que croient beaucoup de rédacteurs en chef, ce sont des gens intelligents qui demandent de la simplicité sans simplification. Ils veulent comprendre, pas uniquement savoir.
Chaque fois que je publie un témoignage de guerre, je reçois une douzaine d’e-mails de personnes qui me disent : «Ok, bel article, tableau saisissant, mais je voudrais comprendre ce qu’il se passe en Syrie.» Et j’aimerais tellement répondre que je ne peux pas proposer d’articles d’analyse, parce que les rédactions vont simplement le survoler et me dire: «Tu te prends pour qui, gamine ?» - malgré mes trois diplômes, mes deux livres et mes dix années passées à couvrir des guerres, d’abord comme enquêtrice humanitaire puis comme journaliste. Ma jeunesse, au passage, s’est volatilisée quand des morceaux de cervelle m’ont éclaboussée. C’était en Bosnie. J’avais 23 ans.
Les journalistes freelance sont des journalistes de seconde zone – même s’il n’y a que des freelance ici, en Syrie, parce que c’est une guerre sale, une guerre du siècle dernier ; c’est une guerre de tranchée entre des rebelles et des loyalistes qui sont si proches qu’ils se hurlent dessus pendant qu’ils se mitraillent. Quand vous découvrez la ligne de front, vous n’en revenez pas, avec ces baïonnettes que vous n’avez jamais vues que dans les livres d’histoire. Les guerres modernes sont des guerres de drones, mais ici ils combattent mètre par mètre, rue par rue, et on en chie de peur.
Et pourtant les rédacteurs en chef, en Italie, vous traitent comme un enfant ; vous prenez une photo hallucinante, et ils vous disent que vous avez été chanceux, au bon moment au bon endroit. Vous décrochez une exclusivité, comme l’article que j’ai écrit un septembre dernier sur la vieille ville d’Alep, classée au patrimoine de l’UNESCO, réduite en cendres tandis que les rebelles et l’armée syrienne se disputaient son contrôle. J’ai été la première reporter étrangère à y pénétrer, et les rédacteurs en chef vous lancent: «Comment pourrai-je justifier que mon journaliste n’ait pas pu entrer et que vous y êtes parvenue ?» J’ai reçu un e-mail d’un chef de service à propos de cet article : «Je le prends, mais je le publierai sous le nom de mon journaliste.»
Et puis, bien sûr, je suis une femme. Un soir, récemment, il y avait des tirs de mortier partout et j’étais assise dans un coin, avec la seule expression qu’on peut avoir sur le visage quand la mort risque de frapper d’une seconde à l’autre, et un autre reporter arrive, me regarde de la tête aux pieds, et me dit: «Ce n’est pas un endroit pour une femme.» Que pouvez-vous répondre à un type comme ça ? Crétin, ce n’est un endroit pour personne.
Si je suis effrayée, c’est parce que je suis lucide. Parce qu’Alep n’est que poudre à canon et testostérone et que tout le monde est traumatisé: Henri, qui ne parle que de guerre ; Ryan, bourré d’amphétamines. Et pourtant, à chaque fois que nous voyons un enfant taillé en pièces, c’est d’abord vers moi, la femme «fragile», qu’ils se tournent, pour savoir comment je me sens. Et je suis tentée de leur répondre : je me sens comme vous. Et les soirs où j’ai l’air blessée, ce sont les soirs où je me protège, où j’évacue toute émotion et tout sentiment ; ce sont les soirs où je m’épargne.
Parce que la Syrie n’est plus la Syrie. C’est un asile de fous. Il y a cet Italien qui était au chômage et qui a rejoint al-Qaeda, dont la mère sillonne Alep pour le retrouver et lui mettre une bonne raclée ; il y a le touriste japonais qui arpente les lignes de front parce qu’il dit avoir besoin de deux semaines de «sensations fortes» ; le Suédois diplômé d’une école de droit qui est venu pour rassembler des preuves de crimes de guerre ; les musiciens américains qui portent la barbe à la Ben Laden, prétendant que ça les aide à se fondre dans le décor alors qu’ils sont blonds et qu’ils mesurent plus d’un mètre quatre-vingt-dix. (Ils ont apporté des médicaments contre la malaria, même s’il n’y a pas de cas de malaria ici, et veulent les distribuer en jouant du violon). Il y a les membres de diverses agences des Nations-Unies qui, lorsque vous leur dites que vous connaissez un enfant souffrant de leishmaniose (une maladie transmise par piqûre d’insecte) et que vous leur demandez s’ils pourraient aider les parents à le faire soigner en Turquie, vous répondent qu’ils ne le peuvent pas parce que c’est un cas particulier et qu’ils ne s’occupent que de «l’enfance» en général.
Mais nous sommes des reporters de guerre après tout, n’est-ce pas ? Une bande de frères (et de sœurs). Nous risquons nos vies pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas. Nous avons vu des choses que la plupart des gens ne verront jamais. Nous sommes parfaits pour animer les dîners en ville. Les bons clients que tout le monde veut inviter.
Mais le secret sordide, c’est qu’au lieu d’être unis, nous sommes nos propres pires ennemis ; et la raison du papier payé 70$, ce n’est pas le manque d’argent, parce qu’il y a toujours de l’argent pour un papier sur les petites amies de Berlusconi. La vraie raison, c’est que quand vous demandez 100$, quelqu’un d’autre est prêt à le faire pour 70. C’est une compétition féroce. Comme Beatriz, qui aujourd’hui m’a indiqué une direction erronée pour pouvoir être la seule à couvrir une manifestation, tromperie qui m’a menée au milieu des snipers. Juste pour couvrir une manifestation, semblable à des centaines d’autres.
Pourtant nous prétendons être ici afin que personne ne puisse dire : «Mais nous ne savions pas ce qui se passait en Syrie.» Alors que nous ne sommes ici que pour emporter un prix, pour gagner en visibilité. Nous sommes ici à nous mettre des bâtons dans les roues comme si un prix Pulitzer était à notre portée alors qu’il n’existe absolument rien de ce genre. Nous sommes coincés entre un gouvernement qui ne vous accorde un visa que si vous êtes contre les rebelles et les rebelles qui, si vous êtes avec eux, ne vous autorise à voir que ce qu’ils veulent bien vous montrer.
La vérité, c’est que nous sommes des ratés. Deux ans que ça dure et nos lecteurs se rappellent à peine où se situe Damas, le monde entier qualifie ce qui se passe en Syrie de «pagaille» parce que personne ne comprend rien à la Syrie – hormis le sang, encore le sang, toujours le sang. Et c’est pour cette raison que les Syriens ne nous supportent plus maintenant. Parce que nous montrons au monde entier des photos comme celle de cet enfant de sept ans avec une cigarette et une kalachnikov. Il est clair que cette photo est une mise en scène mais elle a été publiée dans les journaux et sur les sites web du monde entier en mars et tout le monde criait: «Ces Syriens, ces Arabes, quels barbares !»
Lorsque je suis arrivée ici la première fois, les Syriens venaient vers moi et me disaient: «Merci de montrer au monde les crimes du gouvernement.» Aujourd’hui, un homme est venu vers moi ; il m’a dit: «Honte à vous.»
Si j’avais réellement compris quelque chose à la guerre, je n’aurais pas essayé d’écrire sur les rebelles et les loyalistes, les sunnites et les chiites. Parce que la seule histoire qui vaille d’être racontée en temps de guerre, c’est comment vivre sans peur. Tout peut basculer en une fraction de seconde. Si j’avais su cela, alors je n’aurais pas eu si peur d’aimer, d’oser, dans ma vie ; au lieu d’être ici, maintenant, recroquevillée dans l’obscurité et la puanteur, en regrettant désespérément tout ce que je n’ai pas fait, tout ce que je n’ai pas dit. Vous qui demain serez encore en vie, qu’attendez-vous ? Pourquoi hésitez-vous à aimer ? Vous qui avez tout, pourquoi avez-vous si peur ?
Ce texte sur son expérience syrienne a été publié le 1er juillet 2013, sur le site de la 'Columbia Journalism Review',
par Francesca Borri, journaliste indépendante italienne,
auteur d'un livre sur le Kosovo et d'un autre sur les rapports entre
Israéliens et Palestiniens intitulé 'Quelqu'un avec qui parler' (Manifestolibri, 2010).
Il m’a finalement écrit. Voilà plus d’un an que je
lui envoie des articles à la pige. Pour lui, j’ai attrapé la typhoïde et
reçu une balle dans le genou. Aujourd’hui, mon rédacteur en chef a
regardé les infos et a pensé que je faisais partie des journalistes
italiens qui ont été kidnappés. Il m’a envoyé un e-mail: «Si tu trouvais une connexion, pourrais-tu tweeter ta captivité ?»Le même jour, dans la soirée, j’ai retrouvé le camp rebelle où je vivais, au beau milieu de cet enfer qui s’appelle Alep, et dans la poussière et la faim et la peur, j’ai espéré trouver un ami, un mot compatissant, un geste tendre. Au lieu de ça, je n’ai trouvé qu’un autre e-mail de Clara, qui passe ses vacances chez moi en Italie. Elle m’a déjà envoyé huit messages «Urgents !». Aujourd’hui elle cherche ma carte de spa, pour se faire masser gratuitement. Les autres messages dans ma boîte de réception ressemblaient à ça: «Excellent, ton article aujourd’hui ; aussi excellent que ton livre sur l’Irak.» Malheureusement, mon livre ne parlait pas de l’Irak, mais du Kosovo.
Du reporter freelance, les gens gardent l’image romantique d’un journaliste qui a préféré la liberté de traiter les sujets qui lui plaisent à la certitude d’un salaire régulier. Mais nous ne sommes pas libres, bien au contraire. Rester en Syrie, là où personne ne veut rester, est ma seule chance d’avoir du boulot. Je ne parle pas même d’Alep, pour être précise. Je parle de la ligne de front. Parce que les rédacteurs en chef, en Italie, ne veulent que le sang et les «bang bang» des fusils d’assaut. J’écris à propos des groupes islamistes et des services sociaux qu’ils mettent à la disposition des populations, les racines de leur pouvoir – une enquête beaucoup plus complexe à mener que le traditionnel article en direct du front. Je fais tout mon possible pour expliquer, et pas seulement pour émouvoir, et je me vois répondre: «Qu’est-ce que c’est que ça ? Six mille mots et personne ne meurt ?»
A vrai dire, j’aurais dû comprendre ça la fois où mon rédacteur en chef m’a demandé un article sur Gaza, parce que Gaza, comme d’habitude, était bombardé. J’ai reçu cet e-mail: «Tu connais Gaza par cœur», écrivait-il. «Quelle importance, que tu sois à Alep ?» Exactement. La vérité est que j’ai fini en Syrie parce que j’avais vu dans «Time» les photos d’Alessio Romenzi, qui est entré dans Homs par les égouts quand personne ne savait ce qu’était Homs. J’ai regardé ses clichés en écoutant Radiohead – ces yeux, qui me fixaient ; les yeux de ces gens en train de se faire massacrer par l’armée d’Assad, un par un, et personne n’avait même entendu parler d’un endroit nommé Homs. La conscience broyée comme par un étau, je n’ai pas eu d’autre choix que de partir en Syrie.
Mais que vous écriviez d’Alep ou de Gaza ou de Rome, les rédacteurs en chef ne voient pas la différence. Vous êtes payé pareil: 70$ par article. Même dans des endroits comme la Syrie, où la spéculation délirante fait tripler les prix. Donc, par exemple, dormir dans une base rebelle, sous les obus de mortier, sur un matelas posé à même le sol, avec cette eau jaune qui m’a donné la typhoïde, coûte 50$ par nuit ; une voiture coûte 250$ par jour.
Donc, plutôt que de minimiser les risques, vous finissez par les maximiser. Non seulement vous ne pouvez pas vous payer une assurance – presque 1000$ par mois – mais vous ne pouvez pas non plus payer un fixeur ou un traducteur. Vous vous retrouvez seul en terre inconnue. Les rédacteurs en chef sont bien conscients que rémunérer un article 70$ vous pousse à économiser sur tout. Ils savent aussi que si vous êtes sérieusement blessé, une partie de vous espère ne pas survivre, parce que vos finances ne vous permettent pas d’être blessé. Mais ils achètent l’article, même quand ils refuseraient d’acheter un ballon de foot Nike fabriqué par des enfants pakistanais.
Les nouvelles technologies nous amènent à penser que la vitesse est un élément de l’information. Mais ce raisonnement repose sur une logique autodestructrice: le contenu, désormais, est standardisé, et votre journal, votre magazine, n’a plus aucune singularité, et il n’y a donc plus aucune raison de payer un reporter. Pour les nouvelles, j’ai Internet – gratuitement. La crise que les médias traversent est une crise du média lui-même, pas du lectorat. Les lecteurs sont toujours là, et contrairement à ce que croient beaucoup de rédacteurs en chef, ce sont des gens intelligents qui demandent de la simplicité sans simplification. Ils veulent comprendre, pas uniquement savoir.
Chaque fois que je publie un témoignage de guerre, je reçois une douzaine d’e-mails de personnes qui me disent : «Ok, bel article, tableau saisissant, mais je voudrais comprendre ce qu’il se passe en Syrie.» Et j’aimerais tellement répondre que je ne peux pas proposer d’articles d’analyse, parce que les rédactions vont simplement le survoler et me dire: «Tu te prends pour qui, gamine ?» - malgré mes trois diplômes, mes deux livres et mes dix années passées à couvrir des guerres, d’abord comme enquêtrice humanitaire puis comme journaliste. Ma jeunesse, au passage, s’est volatilisée quand des morceaux de cervelle m’ont éclaboussée. C’était en Bosnie. J’avais 23 ans.
Les journalistes freelance sont des journalistes de seconde zone – même s’il n’y a que des freelance ici, en Syrie, parce que c’est une guerre sale, une guerre du siècle dernier ; c’est une guerre de tranchée entre des rebelles et des loyalistes qui sont si proches qu’ils se hurlent dessus pendant qu’ils se mitraillent. Quand vous découvrez la ligne de front, vous n’en revenez pas, avec ces baïonnettes que vous n’avez jamais vues que dans les livres d’histoire. Les guerres modernes sont des guerres de drones, mais ici ils combattent mètre par mètre, rue par rue, et on en chie de peur.
Et pourtant les rédacteurs en chef, en Italie, vous traitent comme un enfant ; vous prenez une photo hallucinante, et ils vous disent que vous avez été chanceux, au bon moment au bon endroit. Vous décrochez une exclusivité, comme l’article que j’ai écrit un septembre dernier sur la vieille ville d’Alep, classée au patrimoine de l’UNESCO, réduite en cendres tandis que les rebelles et l’armée syrienne se disputaient son contrôle. J’ai été la première reporter étrangère à y pénétrer, et les rédacteurs en chef vous lancent: «Comment pourrai-je justifier que mon journaliste n’ait pas pu entrer et que vous y êtes parvenue ?» J’ai reçu un e-mail d’un chef de service à propos de cet article : «Je le prends, mais je le publierai sous le nom de mon journaliste.»
Et puis, bien sûr, je suis une femme. Un soir, récemment, il y avait des tirs de mortier partout et j’étais assise dans un coin, avec la seule expression qu’on peut avoir sur le visage quand la mort risque de frapper d’une seconde à l’autre, et un autre reporter arrive, me regarde de la tête aux pieds, et me dit: «Ce n’est pas un endroit pour une femme.» Que pouvez-vous répondre à un type comme ça ? Crétin, ce n’est un endroit pour personne.
Si je suis effrayée, c’est parce que je suis lucide. Parce qu’Alep n’est que poudre à canon et testostérone et que tout le monde est traumatisé: Henri, qui ne parle que de guerre ; Ryan, bourré d’amphétamines. Et pourtant, à chaque fois que nous voyons un enfant taillé en pièces, c’est d’abord vers moi, la femme «fragile», qu’ils se tournent, pour savoir comment je me sens. Et je suis tentée de leur répondre : je me sens comme vous. Et les soirs où j’ai l’air blessée, ce sont les soirs où je me protège, où j’évacue toute émotion et tout sentiment ; ce sont les soirs où je m’épargne.
Parce que la Syrie n’est plus la Syrie. C’est un asile de fous. Il y a cet Italien qui était au chômage et qui a rejoint al-Qaeda, dont la mère sillonne Alep pour le retrouver et lui mettre une bonne raclée ; il y a le touriste japonais qui arpente les lignes de front parce qu’il dit avoir besoin de deux semaines de «sensations fortes» ; le Suédois diplômé d’une école de droit qui est venu pour rassembler des preuves de crimes de guerre ; les musiciens américains qui portent la barbe à la Ben Laden, prétendant que ça les aide à se fondre dans le décor alors qu’ils sont blonds et qu’ils mesurent plus d’un mètre quatre-vingt-dix. (Ils ont apporté des médicaments contre la malaria, même s’il n’y a pas de cas de malaria ici, et veulent les distribuer en jouant du violon). Il y a les membres de diverses agences des Nations-Unies qui, lorsque vous leur dites que vous connaissez un enfant souffrant de leishmaniose (une maladie transmise par piqûre d’insecte) et que vous leur demandez s’ils pourraient aider les parents à le faire soigner en Turquie, vous répondent qu’ils ne le peuvent pas parce que c’est un cas particulier et qu’ils ne s’occupent que de «l’enfance» en général.
Mais nous sommes des reporters de guerre après tout, n’est-ce pas ? Une bande de frères (et de sœurs). Nous risquons nos vies pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas. Nous avons vu des choses que la plupart des gens ne verront jamais. Nous sommes parfaits pour animer les dîners en ville. Les bons clients que tout le monde veut inviter.
Mais le secret sordide, c’est qu’au lieu d’être unis, nous sommes nos propres pires ennemis ; et la raison du papier payé 70$, ce n’est pas le manque d’argent, parce qu’il y a toujours de l’argent pour un papier sur les petites amies de Berlusconi. La vraie raison, c’est que quand vous demandez 100$, quelqu’un d’autre est prêt à le faire pour 70. C’est une compétition féroce. Comme Beatriz, qui aujourd’hui m’a indiqué une direction erronée pour pouvoir être la seule à couvrir une manifestation, tromperie qui m’a menée au milieu des snipers. Juste pour couvrir une manifestation, semblable à des centaines d’autres.
Pourtant nous prétendons être ici afin que personne ne puisse dire : «Mais nous ne savions pas ce qui se passait en Syrie.» Alors que nous ne sommes ici que pour emporter un prix, pour gagner en visibilité. Nous sommes ici à nous mettre des bâtons dans les roues comme si un prix Pulitzer était à notre portée alors qu’il n’existe absolument rien de ce genre. Nous sommes coincés entre un gouvernement qui ne vous accorde un visa que si vous êtes contre les rebelles et les rebelles qui, si vous êtes avec eux, ne vous autorise à voir que ce qu’ils veulent bien vous montrer.
La vérité, c’est que nous sommes des ratés. Deux ans que ça dure et nos lecteurs se rappellent à peine où se situe Damas, le monde entier qualifie ce qui se passe en Syrie de «pagaille» parce que personne ne comprend rien à la Syrie – hormis le sang, encore le sang, toujours le sang. Et c’est pour cette raison que les Syriens ne nous supportent plus maintenant. Parce que nous montrons au monde entier des photos comme celle de cet enfant de sept ans avec une cigarette et une kalachnikov. Il est clair que cette photo est une mise en scène mais elle a été publiée dans les journaux et sur les sites web du monde entier en mars et tout le monde criait: «Ces Syriens, ces Arabes, quels barbares !»
Lorsque je suis arrivée ici la première fois, les Syriens venaient vers moi et me disaient: «Merci de montrer au monde les crimes du gouvernement.» Aujourd’hui, un homme est venu vers moi ; il m’a dit: «Honte à vous.»
Si j’avais réellement compris quelque chose à la guerre, je n’aurais pas essayé d’écrire sur les rebelles et les loyalistes, les sunnites et les chiites. Parce que la seule histoire qui vaille d’être racontée en temps de guerre, c’est comment vivre sans peur. Tout peut basculer en une fraction de seconde. Si j’avais su cela, alors je n’aurais pas eu si peur d’aimer, d’oser, dans ma vie ; au lieu d’être ici, maintenant, recroquevillée dans l’obscurité et la puanteur, en regrettant désespérément tout ce que je n’ai pas fait, tout ce que je n’ai pas dit. Vous qui demain serez encore en vie, qu’attendez-vous ? Pourquoi hésitez-vous à aimer ? Vous qui avez tout, pourquoi avez-vous si peur ?
Francesca Borri
Traduit de l'anglais par Véronique Cassarin-Grand et David Caviglioli
Avec l'autorisation de la 'Columbia Journalism Review'
jeudi 1 août 2013
Histoire d'un Prétendant et d'un Moineau
Journée caniculaire. Comme ça fait un
mois (enfin!) que ça dure, je me suis octroyée une pause
terrasse-journal-Elle-café pendant 3 heures ce matin (parce que je
suis pigiste et que travailler à la maison, c'est plutôt sympa des
fois), puis de rien-foutre, de pure-glandouille-devant-le-ventilo-à-la-maison (studio de 25 m2...), le
reste de la journée.
J'aurais pu rester dehors, le soleil est mon ami, mais j'envisage très sérieusement d'arrêter de parfaire mon bronzage de coureuse du Tour de France (marques de bronzage s'arrêtant au dessus de la cuisse). Oui, car je ne quitte plus mon mini-short depuis la mi-juillet, période de fin (happy ending !) d'un contrat dans une vraie entreprise où l'habit décontracté était prohibé.
Et j'ai surtout passé la journée, au lieu de travailler donc, à penser à mon plan de rupture lâche-puéril-par-sms-entendez... Oui, parce qu'il m'arrive de courir après des hommes (sans succès) et de me faire courser par d'autres comme ce Moineau qui va recevoir un message dont il va se rappeler... Il faut d'ailleurs que je regarde sur les forums d'internet comment bloquer un numéro pour ne plus recevoir ses appels et ses sms...
Quelle horreur de passer pour la méchante alors qu'en général, tout le temps même, ce sont les hommes qui ont ma peau (et mon cœur, et mon esprit et mon ventre qui monte et qui monte jusqu'à me donner la nausée).
J'aurais pu rester dehors, le soleil est mon ami, mais j'envisage très sérieusement d'arrêter de parfaire mon bronzage de coureuse du Tour de France (marques de bronzage s'arrêtant au dessus de la cuisse). Oui, car je ne quitte plus mon mini-short depuis la mi-juillet, période de fin (happy ending !) d'un contrat dans une vraie entreprise où l'habit décontracté était prohibé.
Et j'ai surtout passé la journée, au lieu de travailler donc, à penser à mon plan de rupture lâche-puéril-par-sms-entendez... Oui, parce qu'il m'arrive de courir après des hommes (sans succès) et de me faire courser par d'autres comme ce Moineau qui va recevoir un message dont il va se rappeler... Il faut d'ailleurs que je regarde sur les forums d'internet comment bloquer un numéro pour ne plus recevoir ses appels et ses sms...
Quelle horreur de passer pour la méchante alors qu'en général, tout le temps même, ce sont les hommes qui ont ma peau (et mon cœur, et mon esprit et mon ventre qui monte et qui monte jusqu'à me donner la nausée).
Salauds ! Non, ce gentil Moineau ne paie pas pour les autres (quoique, je me demande). Parce qu'il y a une autre histoire, pas encore classée et juste derrière cet Oisillon, à une semaine près. Celle d'un Prétendant aux titres de baisers-inventifs, sûrement-dieu-du-sexe et enfin, dans un futur très proche, père-de-mes-enfants (je ne m'emballe absolument jamais).
Un camarade de bureau qui avait l'air timide mais qui, dès qu'il posait ses yeux sur moi, prenait un regard profondément déterminé (et assurément sexy). La timide que je suis (aussi) n'a pas eu le cran de lui parler pendant les pauses cigarettes (qui se sont faites rares au départ car j'essayais d'arrêter de fumer), les after-work où je n'ai pas pu aller. Bref, dernier jour, à 18h, je quittais les lieux, à 18h01, le Prétendant recevait un mail de ma part.
Pendant les quatre jours suivants, pas de réponse.
Sur les conseils avisés d'amis masculins lors de soirées un peu (x100) arrosées, je lui ai renvoyé un mail "ni-vu-ni-connu-je-n'ai-jamais-envoyé-le-premier-ceci-est-un-mail-d'approche-tout-à-fait-innocent" :
« Salut Prétendant,
Je regrette de ne pas avoir pu te connaître au travail.
Que dirais-tu de boire un verre bientôt ?
Emma »
Un jour passe...
Désespérée, je bois à ne plus savoir où j'habite et je me couche avec une petite idée de la gueule de bois du lendemain.
Le matin, réveillée par le chant de ces foutus piafs et par le marteau-piqueur dans ma tête, je regarde mon téléphone, rayon internet, directement vers la messagerie. Là, la machine m'annonce, avec un soleil en fond (la seule fois où le soleil n'est pas toujours mon ami) « Vous n'avez aucun message, profitez de votre journée ! ». La tête douloureuse dans l'oreiller, je fixe l'écran de mon stupide téléphone quand soudain, un nouveau message apparaît. C'est le Prétendant !
« En effet, nous n'avons pas eu l'occasion de parler.
Tu veux boire un verre ce soir ou demain ?
Prétendant.
Numéro du Prétendant et mail du Prétendant »
Je saute du lit (aïe, ma tête), appelle et texte mon répertoire pour annoncer la nouvelle à la terre entière. Tout le monde est content.
Je suis maintenant hautement stressée du domaine de l'anxiété x10 000.
Parce que ce sera ce soir. Il faut donc que je me débarrasse de ma gueule de bois et que je récupère forme humaine...
Le soleil fait son tour du cadran et nous voici arrivé au soir. LE soir.
Je passe la moitié de la journée au soleil pour parfaire mon bronzage (pas encore de coureuse du Tour de France), l'autre moitié dans la salle de bain et un tiers de la journée dans une parfumerie pour me racheter mon parfum porte-bonheur, que j'appelle l'"Eau d'Amour" avec un découvert qui pointe déjà son nez...
Je suis armée telle une guerrière et fonce lire en livre en terrasse en l'attendant, très nonchalamment, l'air de rien...
Lorsqu'il arrive, je suis en pleine discussion avec un croulant qui s'intéresse à ma lecture (je portais pourtant l'uniforme de la fille qui ne veut pas qu'on lui parle, enfin, pas avant que Prétendant arrive), c'est-à-dire lunettes de soleil, écouteurs et yeux fixés sur ma lecture).
La place du Prétendant récupérée, nous commençons à parler du travail (c'est à cause de ça que ça a foiré, presque sûre), puis de la famille (ou à cause de ça), puis de la santé (cherchez plus, c'est ça), puis des livres, du cinéma, de nos envies dans la vie, de nos points faibles... et forts. Bon, je ne sais pas trop ou ça a déconné mais il s'avère qu'à 01h30 du matin, nous partons pour rentrer chacun de notre côté (parce qu'il travaille, lui, le lendemain), il va pour me faire la bise, je lui dit que non et l'embrasse comme une tigresse. Baiser auquel il répond avec autant de fougue, me semble t-il.
Ses dernières phrases sont : « T'es une terrible, toi ! », « T'es belle », « On ne va pas s'arrêter sur ce baiser ? ». À cette dernière réplique, je me dit que je ne coucherais pas, comme d'habitude le premier soir, et que, en tant que baisers-inventifs, sûrement-dieu-du-sexe et enfin, dans un futur très proche, père-de-mes-enfants, je lui doit, je nous doit, je dois à nos futurs enfants de ne pas céder ce soir ! Je lui demande donc ce qu'il fait ce week-end et si nous pouvons nous revoir à ce moment-là... Il me dit oui et nous repartons chacun chez soin, moi des cœurs dans les yeux et son nom déjà accolé à mon prénom.
Pas d'appel(s), pas de message(s). Ni le jour suivant, ni le lendemain, ni le surlendemain, ni le week-end, ni la semaine suivante ni le week-end d'après !
Voilà ce qui s'appelle « faire le mort ». Il croyait me faire le coup du : Je n'existe pas. Je suis un mirage, je suis une invention de ton esprit (j'ai même demander à des anciens collègues s'il existait vraiment). J'aurais pu essayer de l'imiter et utiliser la résilience pour oublier qu'il existe mais c'est mal me connaître.
Parce que j'ai attendu le vendredi soir pour lui proposer une rencontre (nous nous étions vus le mercredi). Sans réponse, donc. J'ai réitéré ma demande le samedi soir, puis le dimanche matin, sans réponse toujours. Enfin, au comble du désespoir, j'ai tenté un message désespéré le dimanche soir et le lundi, après une soirée alcoolisée (x10 000).
Une semaine plus tard, je voyais Moineau. Gentil, gentleman, cultivé mais bouc-émissaire, je l'avoue.
Histoire de ruptures
Le plan de rupture
lâche-puéril-par-sms-entendez est amorcé. Il ne me reste plus qu'à envoyer LE sms (rien qu'en l'écrivant, je me trouve pitoyable).
J'y ai pensé toute la nuit et ai vu des ombres, entendu des bruits (un spectre se promènerait-il dans mon appartement ?), fermé tout à double tour, même les fenêtres par 35°C. Résultat, j'ai failli étouffé pendant un semi-sommeil ponctué de rêves ou Moineau défonçait la fenêtre à coups de pied-de-biche et me réglait mon compte à l'arme blanche. Je lis trop l'actualité, je lis trop les faits divers, je regarde trop de films violents... Et je suis surtout toujours trop égocentrique d'imaginer que ce jeune homme va me poursuivre. Parce qu'en aucun cas, il va me harceler de coups de téléphone et de messages pour me demander "Pourquoi ?".
Je suis prête mais j'attends le bon moment pour lancer le missile. Je vais attendre d'aller à la piscine, (parce qu'en plus de jouer à la coureuse du Tour de France, je vais aussi quelquefois me tremper dans l'eau (très rarement en fait puisque je suis allergique au chlore et qu'une longueur de brasse me donne des palpitations et des crampes aux orteils et le souffle court...) comme ça, j'aurais une heure de répit avant de voir, la main tremblante, s'il a éventuellement mal pris la nouvelle.
Lorsque je suis amoureuse, je redevient ado, en mode j'ai-14-ans-j'ai-des-couettes et lorsque j'arrête une relation, aussi longue soit-elle (celle-là a duré à peine 4 jours et ne croyez pas que cela m'arrive tous les quatre matins !), je redevient AUSSI ado, en-mode-j'ai-14-ans-j'ai-des-couettes.
En fait, il n'y a que lorsque l'on rompt avec moi que je me transforme en vraie adulte. Car il faut réfléchir à la situation qui n'est plus, redéfinir ce qu'est une relation saine, ne pas faire les mêmes erreurs que dans le passé (ahah...), penser en adulte, comme je le disais. Et s'enfermer chez soi en pyjama, regarder toute la filmographie de Woody Allen (ou de John Cassavetes (ou reprendre à la saison 1, épisode 1 la série Sex and the City...)), manger ce que vous n'avez pas touché depuis un an dans le placard et dans le congél' (parce qu'il est hors de question de sortir de votre tanière dans cet état), boire comme un trou avec des amis réconfortants, relire vingt fois les sms de l'enfoiré en question et envoyer vingt sms à ledit enfoiré parce qu'on oublie toujours de lui dire quelque chose et que, c'est bien connu, il y a plus de chances qu'il revienne en l'assommant de messages suppliants, puis énervés, puis rigolos (selon vous), puis terre à terre (toujours selon vous). Bref, je me transforme en vraie adulte.
J'y ai pensé toute la nuit et ai vu des ombres, entendu des bruits (un spectre se promènerait-il dans mon appartement ?), fermé tout à double tour, même les fenêtres par 35°C. Résultat, j'ai failli étouffé pendant un semi-sommeil ponctué de rêves ou Moineau défonçait la fenêtre à coups de pied-de-biche et me réglait mon compte à l'arme blanche. Je lis trop l'actualité, je lis trop les faits divers, je regarde trop de films violents... Et je suis surtout toujours trop égocentrique d'imaginer que ce jeune homme va me poursuivre. Parce qu'en aucun cas, il va me harceler de coups de téléphone et de messages pour me demander "Pourquoi ?".
Je suis prête mais j'attends le bon moment pour lancer le missile. Je vais attendre d'aller à la piscine, (parce qu'en plus de jouer à la coureuse du Tour de France, je vais aussi quelquefois me tremper dans l'eau (très rarement en fait puisque je suis allergique au chlore et qu'une longueur de brasse me donne des palpitations et des crampes aux orteils et le souffle court...) comme ça, j'aurais une heure de répit avant de voir, la main tremblante, s'il a éventuellement mal pris la nouvelle.
Lorsque je suis amoureuse, je redevient ado, en mode j'ai-14-ans-j'ai-des-couettes et lorsque j'arrête une relation, aussi longue soit-elle (celle-là a duré à peine 4 jours et ne croyez pas que cela m'arrive tous les quatre matins !), je redevient AUSSI ado, en-mode-j'ai-14-ans-j'ai-des-couettes.
En fait, il n'y a que lorsque l'on rompt avec moi que je me transforme en vraie adulte. Car il faut réfléchir à la situation qui n'est plus, redéfinir ce qu'est une relation saine, ne pas faire les mêmes erreurs que dans le passé (ahah...), penser en adulte, comme je le disais. Et s'enfermer chez soi en pyjama, regarder toute la filmographie de Woody Allen (ou de John Cassavetes (ou reprendre à la saison 1, épisode 1 la série Sex and the City...)), manger ce que vous n'avez pas touché depuis un an dans le placard et dans le congél' (parce qu'il est hors de question de sortir de votre tanière dans cet état), boire comme un trou avec des amis réconfortants, relire vingt fois les sms de l'enfoiré en question et envoyer vingt sms à ledit enfoiré parce qu'on oublie toujours de lui dire quelque chose et que, c'est bien connu, il y a plus de chances qu'il revienne en l'assommant de messages suppliants, puis énervés, puis rigolos (selon vous), puis terre à terre (toujours selon vous). Bref, je me transforme en vraie adulte.
Bon, piscine annulée (pas par moi pour une fois) et message envoyé...
Téléphone éteint pendant au moins 5h.
mercredi 31 juillet 2013
Histoire de prénoms et de noms...
Aujourd'hui, en 2013
(mais aussi en 2012 ; en fait, ça fait un moment que ça
traîne...), les enfants qui naissent ont une chance sur dix de se
faire appeler Emma ou Arthur. Question de mode, question de décennie,
question de parents surtout, parce que eux, pour sûr, ils suivent la
mode au fil des décennies...
Si les années 80 étaient aux prénoms classiques comme Matthieu, Mélanie, Camille, Sébastien, Claire ou Sylvain et les années 90 aux Brandon, Steve, Dylan, Dorothée et autres Ninon ou Valentin ; les années 2000 (et encore jusqu'à maintenant) sont aux prénoms minimalistes-vieux-ridicules-ou-composés-sans-queue-ni-tête.
On entend donc les parents affubler (pardon, appeler) leurs enfants de (par des) prénoms comme Théo, Niméo, Léa, Lila, Auguste, Georges (référence aux anglais), Celia-Sue et donc aussi aux fameux Emma et Arthur.
Si les années 80 étaient aux prénoms classiques comme Matthieu, Mélanie, Camille, Sébastien, Claire ou Sylvain et les années 90 aux Brandon, Steve, Dylan, Dorothée et autres Ninon ou Valentin ; les années 2000 (et encore jusqu'à maintenant) sont aux prénoms minimalistes-vieux-ridicules-ou-composés-sans-queue-ni-tête.
On entend donc les parents affubler (pardon, appeler) leurs enfants de (par des) prénoms comme Théo, Niméo, Léa, Lila, Auguste, Georges (référence aux anglais), Celia-Sue et donc aussi aux fameux Emma et Arthur.
C'est bête parce que, depuis gamine,
je veux appeler mes têtards comme ça. Mais ça aurait été étrange et assez con, il faut le reconnaître,
parce que c'est aussi mes prénom et nom. J'étais pleine d'égo
quand j'étais enfant. Emma "deuxième du nom" Arthur et Arthur
Arthur... Quelle idée ! Ah ! Enfin...
Bienvenue donc sur ces pages où, en attendant de me mettre réellement à l'écriture d'un bouquin (et éventuellement de trouver un mec), je m'étale sur mes boires (comprenez beuveries) et mes déboires (comprenez ce qui arrive avant ou après ces beuveries). Pour la petite histoire, je ne suis pas alcoolique, hein !
Bienvenue donc sur ces pages où, en attendant de me mettre réellement à l'écriture d'un bouquin (et éventuellement de trouver un mec), je m'étale sur mes boires (comprenez beuveries) et mes déboires (comprenez ce qui arrive avant ou après ces beuveries). Pour la petite histoire, je ne suis pas alcoolique, hein !
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