Je suis fauchée, ce n'est plus un fait à expliquer. Mais en janvier, j'ai fait la promesse à ma grande amie d'enfance, un soir de beuverie, que l'on partirait toutes les deux pour ses 30 ans. Les 30 ans sont arrivés mi-septembre. Contrairement aux billets sur mon compte bancaire. J'ai décidé de passer au-dessus du découvert et de m'accorder un moment de latence avant de repartir dans mes psychoses du "j'ai-pas-d'argent", "j'ai-pas-de-travail".
Alors nous sommes parties au Portugal, à Lisbonne plus exactement, lundi 16, LE jour du birthday. Arrivées sur place, nos valises à la main, nous avons commencé à fêter son "jour" au Mateus, un rosé local un peu pétillant (un peu comme quand le jus de pomme se transforme en cidre) mais très très bon.
Après avoir posé nos affaires dans le magnifique logement payé une bouchée de pain (sérieux, 120 euros les 5 jours, c'est pas une aubaine de dingue ?!!), nous sommes parties en chasse d'un repas et de rosé (parce que je suis vite accro aux bonnes choses...).
De bonnes sardines et une seconde bouteille de Mateus plus tard, nous avons gentiment gambadé dans la ville qui est vraiment pas mal. Enfin, vraiment pas mal mais elle fait vraiment mal aux jambes des personnes qui ne font de sport toute l'année (moi en l’occurrence)... Parce qu'il faut monter des "escaladors", et des rues raides qui mènent aux miradors ou juste chez nous puisque nous logions dans le quartier du Bairro Alto, tout en haut de Lisbonne. Au moins, on était au calme, perchées dans notre quartier populaire. Le soir, on a encore tenté l'expérience du rosé (qui commençait vraiment à me piquer la langue) et on s'est dit que une bouteille par décennie sur un jour, donc trois, c'était raisonnable.
Le lendemain un peu déçues du Tage, le fleuve de Lisbonne qui se donne donne des airs d'océan, nous avons demandé dans notre anglais approximatif où aller pour faire bronzette, au moins quelques heures pendant notre séjour. Pas à Lisbonne, c'est certain. Il faut prendre un train jusqu'à Algès où quelques petites plages vous tendent les bras. Pas de chances pour nous, le vent était aussi de la partie quand nous y sommes allées et après une heure d'"oreilles-bouchées-par-le-sable" (sans coton-tige dans la valise), nous sommes reparties boire du Matéus en mangeant de la morue à 8 euros. Puis encore deux autres jusqu'à dans la nuit pour les trois décennies.
À Lisbonne, les gens sont gentils. Ils ne vous comprennent pas mais ils veulent vous aider, vous laissent passer lorsque vous traversez au feu vert sans passage piétons, vous donnent les directions, vous conseillent sur les endroits à visiter...
À Lisbonne, il y a aussi les étudiants. Notre semaine de vacances tombait pile avec leur première semaine à l'université. Alors, ils fêtent ça. Dans les rues, dans les bars, dans les trains, dans les trams, dans les bus, dans la gare. Je crois même les avoir entendu chanter dans l'aéroport.
À Lisbonne, il y a aussi les étrangers. Les vacanciers ou les gens qui sont ici pour le travail. Nous avons rencontré des Macédoniens très sympas dans un bar où la pinte de bière coûte 1 euro. Mis à part le fait qu'un des Macédoniens a eu un coup de cœur pour moi et qu'il me harcèle de messages où il m'appelle "Love", je me suis étonnée. Parce que mon anglais approximatif s'est développé et je suis actuellement capable de faire des phrases avec des mots que je croyais cachés au plus profond de ma mémoire ! Je vais ajouté de ce pas la mention "anglais : lu, écris et parlé" sur mon curriculum vitae !
300 euros pour une semaine-rebond dans ma vie sociale, professionnelle et émotive, c'est un bon prix pour la bonne cause ! La réanimation est en marche. Call me "Love" !
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