samedi 10 août 2013

Histoire de poubelle(s)

Dans mon immeuble, on ne se connait pas. On se croise, on se dit bonjour poliment mais on ne va pas boire l'apéro les uns chez les autres.

L'autre jour, je reviens chez moi en début de soirée et au lieu de croiser un quelconque voisin dans la cage d'escalier, je croise une policière, en uniforme. Bizarre, me dis-je. Je lui demande s'il y a un problème et elle me répond, très professionnelle : « Pour l'instant, non, mais nous enquêtons... ».

Oh... bordel. Je monte jusqu'à mon étage d'où me parviennent des voix mais une fois arrivée à mon étage, personne. Ouf, ce n'est pas chez moi. Mai quelques minutes plus tard, j'entends de nouveau des voix provenant de chez ma voisine. Un policier et la-dite voisine sortent (oui, les murs de mon immeuble ne font pas plus de 3 mm d'épaisseur et on entend tout... absolument tout !).

Je les écoute et il apparaît que la jeune femme d'à côté les a appelé car il y a une odeur étrange (entendez insupportable) depuis un mois à notre étage. Il est vrai que se dégage une odeur de sac poubelle contenant des crevettes (à mon avis) depuis quelque temps et assez terrible à supporter. Par élimination, elle a jugé qu'il s'agissait de la porte qui se situe devant l’ascenseur (pas la mienne, bien sûr). Mais personne ne répond à cette porte... Heinhein... S'agit-il d'un cadavre en pleine putréfaction ?

Les flics tambourinent à la porte, pas de réponse. Ils demandent à une autre voisine, située à côté de cette porte pour voir si, de sa fenêtre, on peut atteindre celle de la personne qui ne répond pas. Et à ce moment-là, le cadavre, enfin la personne qui aurait dû être mal en point, ouvre sa porte.

Bon, alors, le flic se met à crier, lui demande pourquoi elle ne répondait pas à l'instant et « qu'est-ce-que c'est que cette odeur chez vous ? ». Il lui explique en rouspétant encore qu'il doit faire son métier et entrer chez elle pour voir s'il n'y a pas un cadavre parce que « ça sent le mort là mademoiselle ! Non, mais vous ne sentez pas ? ». Elle proteste deux secondes et le laisse entrer.

On entend crier encore le flic que c'est dégueulasse, que mais « comment vous faites pour vivre dans cette porcherie ? ». Il entre dans les toilettes et en ressort immédiatement et part dans la cage d'escalier pour vomir. Il nous décrit ensuite qu'il y a au moins 50 centimètres de merde dans la cuvette et partout autour... Sans compter la nourriture pourrie partout dans l'appartement. 

La fille referme sa porte lorsque le flic lui demande de le suivre. Elle met au moins 20 minutes à rouvrir (la honte, la folie ?) et le flic essaye même de défoncer la porte comme dans les films américains. Mais soyons sérieux, il n'a jamais fait ça de sa vie et se fait plus mal qu'autre chose. Nous, on rigole avec les autres voisines... Après un pourparlers derrière la porte, elle ouvre pour récupérer les papiers d'identité qu'elle a donné juste avant au mec en uniforme et referme aussitôt.

Le flic nous dit qu'il faut nous signions une pétition et la faire parvenir au syndic parce que sinon, d'ici un mois encore, on va avoir des cafards à notre étage (déjà, qu'il y a des mouches à merde...). Et comme dit ma mère, la voix de la sagesse, « si elle est capable de se mettre en danger comme cela, il se peut aussi qu'elle allume le gaz cette jeune fille ». Merci, maman, ce soir, je ne dors pas chez moi.

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