Après avoir passé un week-end très sympathique dans un château dans le Limousin (ouais, genre), sereinement vôtre, toujours, buvant jusqu'à 6h du matin sans avoir la trace d'une petite migraine le lendemain, je retourne à la galère journalistique. Toujours très sereinement, notez-le.
J'ai accepté, avant de partir à la "petite-sauterie-grande-beuverie", de rédiger des articles pour la modique somme de 30 euros net la pige. Autant dire pas grand chose... Et en plus, pour un magazine type "propagande, etc", à la limite du sectarisme... J'ai vendu mon âme au diable... Gueuuuu... Pour, continuez à noter, 30 euros net la pige.
Deux jours de travail plus tard, je termine mon premier article avec beaucoup de mal, les yeux rouges, le cerveau fumant. J'y attaque tout et tout le monde. En mode, je vais me faire poursuivre par des tribunaux si je signe de mon nom...
Je travaillais avant pour un site internet qui me payait 20 euros net la pige. À la fin du mois, j'étais contente quand je recevais 100 euros pour 5 articles de deux feuillets (pages) chacun... Sans compter le temps que vous prend l'obtention d'une interview. Harceler les spécialistes de coups de téléphone et de mails est devenu ma grande spécialité. Parce qu'il est évident qu'aucun expert n'a envie de parler à un média que personne ne connait ! Mais contrairement aux personnes qui vous appellent pour vous vendre un nouveau forfait de téléphone-internet, des stores ou des volets à 20h00, on ne m'a jamais raccroché au nez !
Je pense à ça parce que l'une d'entre eux m'a appelé hier soir, à 19h40. Le numéro de son entreprise m'avait déjà contacté au moins 10 fois les jours précédents et j'avais bien senti le coup se préparer. Alors, je n'ai pas laissé la personne me sortir son petit discours tout prêt sur une fiche, je lui ai sorti mon discours "Bonsoir, votre numéro m'a déjà appelé plusieurs fois depuis ces dix derniers jours. Vous devez m'avoir sur une liste et vouloir me vendre un forfait de téléphone, internet ou des stores ?" . La personne m'a répondu que c'était le cas et après lui avoir gentiment demandé de me barrer de sa liste, nous avons chacune raccroché en nous souhaitant de passer une bonne soirée. Et voilà, le tour était joué ! Mais ça m'énerverait que l'on m'empêche de travailler. Surtout que leur boulot est encore moins évident que le mien...
Mais ces personnes en ont un de boulot ! Et puis merde, je continuerais à les envoyer sur les roses. Tant que je n'aurais pas un travail qui me rapportera plus de 30 euros net la pige. Et ce n'est même pas sûr que la rédaction accepte mon article. Le comble. Ne m'attaquez pas...
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