samedi 19 octobre 2013

Histoire de job (de dingue)

J'ai un travail ! Pendant deux mois... C'est déjà ça hein, parce qu'il va falloir que je survive pendant le 52 jours qu'il me reste à bosser comme une tarée.

Une semaine et demie donc que j'ai commencé et j'ai déjà bossé sur 3 magazines plus un autre sur lequel je vais travailler la semaine prochaine.

Le stress. La pression. On bosse sur une quinzaine de magazine et on boucle un magazines tous les deux jours. Normal. Tout à fait normal.

Et ma boss me fait un peu peur. Et ils n'ont pas de café dans cette rédaction ! Pas de café dans une rédaction !!!

J'ai stressé toute la journée d'hier parce que la boss devait relire un de mes papiers pour lequel elle m'avait déjà à moitié tuée devant toute la boîte. En mode "Euh... je comprends pas. Euh, je comprends rien." En mode, "Refais la moitié jusqu'à ce que je comprenne quelque chose". Mais je ne comprends rien moi-même !!!

Écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas  ok, mais écrire sur un sujet que je ne maîtrise pas et ne rien comprendre une semaine plus tard, cela ne m'est jamais arrivé...

La fiscalité, les plus-values, la TVA chez les équidés, c'est pas mon truc... Même un mec que j'ai interviewé m'a demandé "Dispositif fiscal ? Mais qu'est-ce qu'une fille qui écrit sur les régimes vient foutre dans les dispositifs fiscaux ?! Euhhh... J'sais pas à vrai dire, je comprends pas....

Heureusement, je ne suis pas arrivée seule : une autre jeune femme vient de commencer et stresse autant que moi. Au moins, même si on ne peut pas s'aider, on se coache et s'entre-coache. On se disait au bout de quatre jours de travail que "ouais, si ils nous veulent pour plus de temps, c'est pas mal, on pourrait rester". Et puis hier midi, on se demandait comment rompre un CDD...

J vais faire un arrêt cardiaque si ça continue. Je bosse jusqu'à 23-heures et j'arrive au taf le matin à 9 heures en ayant bossé chez moi depuis 6 heures... 2 mois. Il ne reste que 1 mois et 1 semaine et demie. Tout va bien se passer. Tout est ok.

Achevez-moi...

mardi 8 octobre 2013

Histoire d'entretien round 2

 Toujours en piges, mais toujours à la recherche d'un emploi fixe  (voir Histoire d'entretien) pour assurer un revenu net à la fin du mois (en plus des piges, c'est toujours sympa). Alors, je cherche le matin et repasse un coup sur mes sites fétiches dans la journée au cas où (et "au-cas-où" de toute façon car il y a TOUJOURS de nouvelles annonces dans l'après-midi pour ceux qui n'ont pas suivi – et ben moi, SI!!)

Bref, je réponds machinalement, transfère mes mails « prêts-à-poster » en changeant la date et des fois un peu le texte si le job n'a aucun rapport avec le poste d'avant. Ce serait vraiment couillon d'envoyer un « mail-de-motivaton » qui parle de mon expérience dans la nutrition pour un magazine spécialisé en économie. Hein ? Et ben je fais attention. On ne sais jamais (Ça m'est surtout déjà arrivé de faire cette connerie...).

J'envoie des mails d'emploi tellement mécaniquement que je suis obligée de retourner sur les sites d'annonces quand un recruteur me contacte pour m'« auditionner » (oui, pour moi, c'est le terme : ça me fout la trouille comme pour un acteur qui se présente pour un rôle).

Hier, lundi (très important), un potentiel employeur m'a contacté. J'ai d'abord cru que c'était un mail de refus. Non, ma candidature les intéresse et ils aimeraient me rencontrer.

Le Monsieur me dit :
« Nous pouvons nous rencontrer demain, donc mardi ou jeudi ».
Je vois le mail, je panique. Merde.
« Mardi, c'est aujourd'hui, donc, c'est impossible. Mince, eh bien jeudi alors ? »
J'appelle ma mère pour lui dire que c'est trop bien, que j'ai rendez-vous jeudi parce que le mec voulait me voir mardi mais c'est aujourd'hui et que :
« On est bien mardi aujourd'hui maman ? Hier, on était bien lundi ? »
« Non ma puce, on est lundi aujourd'hui. »

Meeerrrdddee. Panique à bord. Envoi d'un mail dans la minute. "J'ai travaillé ce week-end. stop Excusez-moi. Stop. Plus la notion du temps. Stop. On peut se voir demain. Stop. Mardi. Stop. Pardon. Stop."

J'espère que ce Monsieur a de l'humour. Ça va il en a. Sauvée.
Rendez-vous le mardi, le lendemain de lundi, à 17 heures.

Mardi, 17 heures tapantes, j'arrive devant l'adresse indiquée dans le mail. Je me plante d'étage et arrive dans un loft où deux gars posent de la laine de verre. Normal. L'un des deux me dirige vers l'étage en-dessous où, en effet, il y a bien le nom de la boîte où je dois me présenter indiqué en gros sur la porte...

17h14. Je sors. Les deux personnes qui m'ont reçu étaient très speed, très à l'image de leur boîte en fait puisqu'il s'agit d'écrire le plus d'articles en un minimum de temps.
17H39. Appel du mec qui m'a reçu pour me dire que je suis prise et que je commence demain à 9h30. Ok. Je n'ai jamais obtenu un job en 39 minutes chrono.

Je digère. Je panique. Je pense à les rappeler pour leur dire que j'ai eu un accident de métro. Je flippe totalement, démesurément. Pas le temps de réfléchir, ils m'ont harponné.

Je commence demain, donc. Et je dois terminer de mettre à jour 10 articles ce soir pour une entreprise qui me faisait travailler en piges.

J'ai du travail ! Hey, 160 candidatures reçues, 4 personnes "auditionnées" et une Emma engagée. Félicitez-moi ! (et un salaire de 1180 euros net...).

lundi 7 octobre 2013

Histoire de chanson

" C'est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon cœoeur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent."

Il y a des chansons comme ça... que vous écoutez en boucle. En boucle, c'est-à-dire au moins une vingtaine de fois... au minimum. Parce qu'elle ne dure que 2 minutes cette chanson et qu'il y a toujours des paroles qu'on a mal compris ou d'autres mots qui nous traverse en un frisson ou qui résonnent vraiment très bien (très très bien) à nos oreilles.

Alors, je l'écoute en boucle depuis hier, cette chanson. Pas que je sois triste. Justement. Je ne suis absolument pas triste. Et je n'essaie même pas de me convaincre !

On se trouve toujours des excuses en carton pour être dans cet état de mélancolie où les émotions nous submergent. J'aime bien ça. j'imagine que c'est ce que font certains drogués lorsqu'ils fument, sniffent, se piquent (bon, peut-être pas...). Atteindre l'infinie tristesse sans motifs apparents. Juste pour se sentir vivre, d'une manière ou d'une autre (c'est pas vraiment se sentir vivre d'écouter une chanson mais fallait bien que je trouve une excuse).

"J'ai beau,
J'ai beau me dire qu'au fond c'est mieux,
Même si c'est encore douloureux,
Je n'ai pas de recoin silencieux.

C'est beau,
C'est beau parce que c'est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux."

Bien sûr, ces paroles me font penser à quelqu'un. Toujours au même homme. Qui est sorti de ma vie il y a longtemps. Plus longtemps qu'il n'en est sorti en réalité (c'est compliqué, je le reconnais).

"Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J'ai peur d'oublier,
J'ai peur d'accepter,
J'ai peur des vivants,
A présent."

 Bon, au moins, contrairement à ma voisine qui écoute aussi des chansons en boucle, je l'écoute en sourdine, à travers mes écouteurs (c'est un peu la honte quand même d'écouter plus d'une cinquantaine de fois la même chanson).

Elle, ma voisine, écoute une chanson (et pas des meilleures) au moins dix fois à la suite à plein régime. À fond s'il-vous-plaît, et en chantant en plus ! Quand elle fait ça, je pars, je n'ai pas d'autres choix puisque les murs font 2 mm d'épaisseur et que cela ne sert à rien de taper contre du vide...

Et en écrivant ce post, j'ai écouté 12 fois ladite chanson.

Désintoxiquez-moi...

jeudi 3 octobre 2013

Histoire de remboursement de billets de train

Il était une fois, en l'an de grâce 2013, le 18 février précisément, un voyage en train qui s'annonçait mal. Les billets commandés Paris - Amsterdam aller-retour allaient devoir être annulés pour cause de renouvellement de contrat dans la boîte où la douce mais non moins consciencieuse propriétaire des billets travaillait jusqu'alors en tant que "journaliste-rewriter-spécialiste-du-recadrage-de-photos-sur-photoshop-grande-buveuse-de-cafés-et-spécialiste-des-pauses-à-tout-moment-de-la-journée".

Un mois en plus ? Super ! Mais il fallait alors annuler les billet de train et ne pas aller voir un ami qui passait sa thèse de doctorat dans la ville la plus géniale d'Europe ("c'est quand qu'on bédave ???" est le plus connu des hymnes de ce grand pays).

Bref, déçue, contente, il fallait me faire rembourser les 90 euros de billets commandés pour rien. Et j'avais eu la brillante idée de prendre une assurance annulation qui incluait le travail dans ses excuses telles qu'incendie, mort, explosion radioactive et autres conneries sans noms. Le délai pour se faire rembourser ? Un an. Large !

Ahah... C'était sans savoir que l'organisme de remboursement emploie des monstres de manigances qui ne veulent aucunement vous rembourser vos billets et qu'ils vous usent jusqu'à la moelle de pièces justificatives à apporter au dossier pour que vous perdiez pied (et la boule) et que vous laissiez simplement tomber l'idée de revoir un jour la couleur de vos 90 euros (je pense sérieusement qu'ils récupèrent votre argent au bout d'un an s'ils ont réussi leur mission).




Mais ils ne savaient pas que j'étais au chômage après mon boulot génial de "journaliste-rewriter-spécialiste-du-recadrage-de-photos-sur-photoshop-grande-buveuse-de-café-et-spécialiste-des-pauses-à-tout-moment-de-la-journée" et que j'avais tout le temps de faire leurs démarches et de m'emmerder la vie avec leurs justificatifs trouvés au bord d'une falaise. Ahah ! Bon, j'ai failli laisser tomber plusieurs fois. Mais je suis remontée en selle à chaque fois et j'y suis presque !

Après avoir donné les justificatifs : billets de train, RIB, contrat prouvant mon travail dans la période du voyage, on me demandait la confirmation d'annulation des billets de train sur internet (ce n'est pour moi qu'une sombre référence à "Les douze travaux d'Astérix" quand, avec Obélix, ils perdent presque la tête dans la maison des gros dingo (la maison qui rend fou) ("Avez-vous le laisser-passer A38 ?").



















Ne pouvant plus accéder à mon dossier puisqu'il était annulé, je ne pouvais pas leur fournir la put... de confirmation d'annulation. C'était sans savoir que ce n'était pas sur le site de train français qu'il me fallait faire cette démarche mais auprès de Thalys, qui prend en charge le train dans lequel j'aurais dû voyager...

6 mois plus tard, je me remets au remboursement, seule. Seule parce que quand j'ai voulu délégué à ma mère le dossier et que je lui envoie toutes les pièces, ce qu'il faut dire à la "dame", etc, elle fait passer mon mail à la boîte de remboursement en laissant l'objet que j'avais transféré... Soit : "Europ A Mon cul". Comment dire... Je n'ai pas eu de nouvelles de ladite boîte pendant deux mois.

J'ai donc laissé coulé de l'eau sous les ponts et ils m'ont de nouveau répondu, ces abrutis *£-¨¨¨^^^. J'ai appelé Thalys. Un monsieur a pris en charge mon dossier et m'a envoyé DANS LA JOURNÉE (en voilà des personnes efficaces !) un mail prouvant l'annulation de mes billets. J'envoie donc LE mail à la boîte de remboursement. Ils le prennent en compte 10 jours plus tard.

Aujourd'hui, donc. Et 7 mois après ma première demande de remboursement. La réponse de cette dame dit (sérieux) que je serais remboursée du premier billet mais qu'il faut que j'enregistre le billet retour sur le site de trains (laissez-moi me gratter la gorge...). Elle se fout de ma g....., sérieux ?!!! Ma référence de voyage n'est plus bonne ni sur le site des trains, ni sur le site du remboursement, comment je fais conn.... ????

Remboursez-moi....

mardi 1 octobre 2013

Histoire de piges

Après avoir passé un week-end très sympathique dans un château dans le Limousin (ouais, genre), sereinement vôtre, toujours, buvant jusqu'à 6h du matin sans avoir la trace d'une petite migraine le lendemain, je retourne à la galère journalistique. Toujours très sereinement, notez-le.

J'ai accepté, avant de partir à la "petite-sauterie-grande-beuverie", de rédiger des articles pour la modique somme de 30 euros net la pige. Autant dire pas grand chose... Et en plus, pour un magazine type "propagande, etc", à la limite du sectarisme... J'ai vendu mon âme au diable... Gueuuuu... Pour, continuez à noter, 30 euros net la pige.

Deux jours de travail plus tard, je termine mon premier article avec beaucoup de mal, les yeux rouges, le cerveau fumant. J'y attaque tout et tout le monde. En mode, je vais me faire poursuivre par des tribunaux si je signe de mon nom...

Je travaillais avant pour un site internet qui me payait 20 euros net la pige. À la fin du mois, j'étais contente quand je recevais 100 euros pour 5 articles de deux feuillets (pages) chacun... Sans compter le temps que vous prend l'obtention d'une interview. Harceler les spécialistes de coups de téléphone et de mails est devenu ma grande spécialité. Parce qu'il est évident qu'aucun expert n'a envie de parler à un média que personne ne connait ! Mais contrairement aux personnes qui vous appellent pour vous vendre un nouveau forfait de téléphone-internet, des stores ou des volets à 20h00, on ne m'a jamais raccroché au nez !

Je pense à ça parce que l'une d'entre eux m'a appelé hier soir, à 19h40. Le numéro de son entreprise m'avait déjà contacté au moins 10 fois les jours précédents et j'avais bien senti le coup se préparer. Alors, je n'ai pas laissé la personne me sortir son petit discours tout prêt sur une fiche, je lui ai sorti mon discours "Bonsoir, votre numéro m'a déjà appelé plusieurs fois depuis ces dix derniers jours. Vous devez m'avoir sur une liste et vouloir me vendre un forfait de téléphone, internet ou des stores ?" . La personne m'a répondu que c'était le cas et après lui avoir gentiment demandé de me barrer de sa liste, nous avons chacune raccroché en nous souhaitant de passer une bonne soirée. Et voilà, le tour était joué ! Mais ça m'énerverait que l'on m'empêche de travailler. Surtout que leur boulot est encore moins évident que le mien...

Mais ces personnes en ont un de boulot ! Et puis merde, je continuerais à les envoyer sur les roses. Tant que je n'aurais pas un travail qui me rapportera plus de 30 euros net la pige. Et ce n'est même pas sûr que la rédaction accepte mon article. Le comble. Ne m'attaquez pas...