lundi 23 septembre 2013

Histoire de sérénité

Au Royaume de la sérénité, je me nomme Reine. Dehors, il fait beau, les oiseaux tropicaux de mon jardin "interdit-d'accès-aux-locataires", moins tropical, chantent, je n'ai peur de rien, je suis calme. 

Je cherche du travail tranquillement, sans que le sang me monte au visage comme à l'accoutumée lorsque j'enrage de ne pas trouver. J'ai confiance en moi, en mes capacités et surtout en mon curriculum vitae qui déchire tout. Je reste calme.

Je confectionne une tarte aux brocolis et au bleu puis des muffins à la farine de sarrasin très calmement (je pense sérieusement à creuser mon idée d'ouvrir une tarterie-saladerie comme voie professionnelle).

Je reste même très calme quand mon ex passe dans la rue juste devant le café où je suis assise. Et que, reconnaissant sa voix, je l'appelle lorsqu'il s'apprête à rentrer dans le-dit café. Je suis encore plus calme lorsqu'il s'assoit à ma table et que l'on commence à discuter. Et qu'il renverse sa tasse de café sur mon Elle que je viens juste d'acheter. Toujours très calme quand il part vers d'autres contrées.

Je suis la sérénité même. J'aime la vie et elle me le rend, actuellement, bien. Nul besoin d'envoyer un pigeon voyageur à ce damoiseau à peine fut-il sorti de mon champ de vision. Tout va bien, je suis calme.

Pas besoin de sophrologie, de yoga, de Pilates ou de méditation quand on peut trouver seul(e) la sérénité au fond de soi. Pas sûr que ça dure mais en attendant, appelez-moi Sérénité.

dimanche 22 septembre 2013

Histoire de Lisbonne

Je suis fauchée, ce n'est plus un fait à expliquer. Mais en janvier, j'ai fait la promesse à ma grande amie d'enfance, un soir de beuverie, que l'on partirait toutes les deux pour ses 30 ans. Les 30 ans sont arrivés mi-septembre. Contrairement aux billets sur mon compte bancaire. J'ai décidé de passer au-dessus du découvert et de m'accorder un moment de latence avant de repartir dans mes psychoses du "j'ai-pas-d'argent", "j'ai-pas-de-travail".

Alors nous sommes parties au Portugal, à Lisbonne plus exactement, lundi 16, LE jour du birthday. Arrivées sur place, nos valises à la main, nous avons commencé à fêter son "jour" au Mateus, un rosé local un peu pétillant (un peu comme quand le jus de pomme se transforme en cidre) mais très très bon.

Après avoir posé nos affaires dans le magnifique logement payé une bouchée de pain (sérieux, 120 euros les 5 jours, c'est pas une aubaine de dingue ?!!), nous sommes parties en chasse d'un repas et de rosé (parce que je suis vite accro aux bonnes choses...).

De bonnes sardines et une seconde bouteille de Mateus plus tard, nous avons gentiment gambadé dans la ville qui est vraiment pas mal. Enfin, vraiment pas mal mais elle fait vraiment mal aux jambes des personnes qui ne font de sport toute l'année (moi en l’occurrence)... Parce qu'il faut monter des "escaladors", et des rues raides qui mènent aux miradors ou juste chez nous puisque nous logions dans le quartier du Bairro Alto, tout en haut de Lisbonne. Au moins, on était au calme, perchées dans notre quartier populaire. Le soir, on a encore tenté l'expérience du rosé (qui commençait vraiment à me piquer la langue) et on s'est dit que une bouteille par décennie sur un jour, donc trois, c'était raisonnable.

Le lendemain un peu déçues du Tage, le fleuve de Lisbonne qui se donne donne des airs d'océan, nous avons demandé dans notre anglais approximatif où aller pour faire bronzette, au moins quelques heures pendant notre séjour. Pas à Lisbonne, c'est certain. Il faut prendre un train jusqu'à Algès où quelques petites plages vous tendent les bras. Pas de chances pour nous, le vent était aussi de la partie quand nous y sommes allées et après une heure d'"oreilles-bouchées-par-le-sable" (sans coton-tige dans la valise), nous sommes reparties boire du Matéus en mangeant de la morue à 8 euros. Puis encore deux autres jusqu'à dans la nuit pour les trois décennies.

À Lisbonne, les gens sont gentils. Ils ne vous comprennent pas mais ils veulent vous aider, vous laissent passer lorsque vous traversez au feu vert sans passage piétons, vous donnent les directions, vous conseillent sur les endroits à visiter...

À Lisbonne, il y a aussi les étudiants. Notre semaine de vacances tombait pile avec leur première semaine à l'université. Alors, ils fêtent ça. Dans les rues, dans les bars, dans les trains, dans les trams, dans les bus, dans la gare. Je crois même les avoir entendu chanter dans l'aéroport.

À Lisbonne, il y a aussi les étrangers. Les vacanciers ou les gens qui sont ici pour le travail. Nous avons rencontré des Macédoniens très sympas dans un bar où la pinte de bière coûte 1 euro. Mis à part le fait qu'un des Macédoniens a eu un coup de cœur pour moi et qu'il me harcèle de messages où il m'appelle "Love", je me suis étonnée. Parce que mon anglais approximatif s'est développé et je suis actuellement capable de faire des phrases avec des mots que je croyais cachés au plus profond de ma mémoire ! Je vais ajouté de ce pas la mention "anglais : lu, écris et parlé" sur mon curriculum vitae !

300 euros pour une semaine-rebond dans ma vie sociale, professionnelle et émotive, c'est un bon prix pour la bonne cause ! La réanimation est en marche. Call me "Love" !

jeudi 12 septembre 2013

Histoire de réseaux sociaux

Pas eu le poste, rien d'étonnant. Je me remets donc très vite ce matin à la recherche d'un emploi, de piges, d'une maison d'édition pour vendre mon manuscrit qui, je le reconnais, est plus chiant que la mort. Faut que je retravaille ça. Et aussi ma présentation lors des entretiens. Et ma lettre de motivation. Et ma motivation, tiens ! Je suis mal barrée...

J'ai fait le pire du pire donc à l'instant en recherchant un emploi. Je me suis inscrite sur twitter... Il fallait vraiment que je sois désespérée pour m'inscrire sur ce site. Pardon mais c'est comme avec facebook. Je ne voulais pas à l'époque, m'inscrire sur facebook.

Je me démarquais des autres en restant à côté de ce réseau social, de ce phénomène. Je me moquais des amis qui postaient des photos de leur sandwich, de leur café ; je me moquais de leur statut et de leur "famille" qui était un jour sur deux notre groupe d'amis. Je me moquais de mes cousines qui choisissaient les noms de leurs enfants à travers le fil de commentaires de leur page.

Mais j'ai craqué et facebook a eu le temps d'avoir ma peau dans les années qui ont suivies. Vous devenez dépendants, vous scrutez tout ce que tout le monde fait et lorsque votre ex vous nargue à coups de photos de ses "copines", vous devenez cinglé. Je suis devenue cinglée. Plusieurs fois. Alors, je ne vais plus sur facebook. Je brandis un crucifix quand on me parle de facebook.

Et je m'inscris sur twitter. Guueeuuuuu... Ne me twittez pas...

mercredi 11 septembre 2013

Histoire d'entretien

L'entretien s'est passé... bien ou mal ? Je ne sais pas, je n'ai pas pu en placer une. Bon, donc en attente d'un oui, d'un non...

Cet entretien aurait pu se passer de manière catastrophique si je me rappelle la manière dont je suis arrivée. Partie tranquillement de chez moi à 18h15 pour un rendez-vous à 19h, je suis large, me dis-je.

Je prends le bus qui doit m'emmener juste à côté de l'adresse de la destination. MAIS le bus s'arrête à la gare de l'Est alors que je devais aller bien plus loin. Cause ? Service restreint... C'est la rentrée, vous êtes au courant à la RATP ?

Je ne me décourage pas pour autant et marche d'un pas décidé vers mon entrevue. Le "pas décidé" est aussi un pas rapide. Mais au bout de 20 minutes de marche effrénée, ma maudite jambe gauche commence à faiblir. J'insiste et lui en fait baver un peu. Sauf qu'elle me fait de plus en plus comprendre qu'elle lâche l'affaire et s'en prend maintenant à mon pied gauche qui traîne sur les trottoirs et les objets jetés par les gens dans la rue. J'entends un la sonnette d'un vélo qui approche ? Je fonce dessus. NORMAL. Je continue ma course sans décélérer, la jambe à l'agonie, la ballerine gauche presque arrachée, la semelle lacérée... Tout va bien...

J'arrive à 19h01 devant la porte du lieu où j'ai rendez-vous. Ouf. Pile à l'heure. Sauf que la secrétaire vient m'ouvrir et me précise que la femme qui m'accueille est encore en rendez-vous. Ok. Tout ça pour ça, sérieusement. Ma jambe est morte, ma ballerine aussi et je suis la seule à être à l'heure ! Bordel.

Alors, j'attends tranquillement que l'on vienne se souvenir de moi. Pendant 20 minutes. Une porte s'ouvre enfin, une femme en sort avec une éventuelle recrue qui a eu son entretien juste avant moi et qui me transperce d'un regard noir. Soit.

Je rentre dans le bureau de la dame et elle me demande si ça ne me dérange pas qu'elle fume. Ben non, comment vous dire, je fume aussi ! Elle me dit que si j'en ai envie, je peux m'allumer une clope. Je rêve...

Et elle commence à parler. Pour terminer une heure plus tard. J'ai dit oui à tout. "Il y a des rats dans le jardin ? Ok" ; "Je peux faire la secrétaire ? Oui !" ; "Le salaire est de 1348 euros net ? Parfait !", "Je peux commencer dans deux jours ? Absolument !". Tout va bien. Je n'ai pas de personnalité. Amputez-moi...

mardi 10 septembre 2013

Histoire d'adolescente (attardée)

Je n'ai aucune honte à dire que parfois, je suis une adolescente attardée ("attardée" est indispensable dans mon cas).

Le temps redevient ce qu'il est en général à Paris : pluvieux. Donc, mon emploi du temps de pigiste le devient aussi et je me perds dans les séries plutôt que dans le travail. C'est ainsi qu'après avoir regardé Carrie Diaries, je n'ai pu m'empêcher de découvrir et me faire les trois saisons d'Awkward (que je ne sais toujours pas prononcer correctement : Ek-werd ?...). Et les films ne sont pas mieux...

J'ai des périodes où j'adddooorreee regarder en boucle des classiques de Disney. Peter Pan, Blanche Neige, Cendrillon, Pinocchio... et même des récents comme The Princess and the Frog, etc. J'ai même fait pire en me mettant un jour devant une série qui reprend des contes, Once upon a time.
Pendez-moi, je vous en prie.

Notez que cette période ne correspond pas tout à fait à l'adolescence. C'est pour cela que je précise "attardée". Bon, ok, je redeviens une gosse, une gamine, ouais... Mais parce qu'on se sent si bien devant des contes qui nous font redevenir enfant. Au chaud, dans une atmosphère douillette, en sécurité. Je n'ai pas d'excuse : jusqu'à il y a deux jours, on était en été... Ça me rassure et puis merde !

De toutes façons, je vais devoir arrêter de traîner et de regarder des merdes sur mon ordinateur (je ne télécharge rien d'illégal ! D'ailleurs, je ne télécharge pas !) puisque j'ai un entretien pour un vrai travail (stop les piges, un peu de beurre dans les comptes d'Emma ne serait pas de refus...). Donc, rendez-vous ce soir, à 19h. Gueuuu...

L'été est terminé, les choses redeviennent sérieuses, c'est la rentrée !
Même ma voisine la dépressive a été emmenée (de force) par les pompiers direction l'hôpital psychiatrique... Sûr qu'après deux mois de laisser aller, il fallait bien la sortir de son trou où elle s'était barricadée. Une entreprise de désinfection passe à la fin de la semaine pour nettoyer le merdier...

Oyé Oyé, j'attends le nouveau voisinage... Déménagez-moi...

jeudi 5 septembre 2013

Histoire d'aliments périmés

Petite trêve dans les "histoires", voici des conseils pratiques sur les aliments périmés parce que je viens de me faire avoir avec un beau morceau de mozzarella d'il y a une semaine et que je promets aujourd'hui : 1. de ne plus JAMAIS manger de mozzarella 2. de ne plus JAMAIS me faire avoir avec la conservation des aliments. Je laisse parler l'experte.

Des yaourts datant d’il y a 15 jours, une pâte à tarte de la semaine dernière, du beurre de 2 mois d’âge… Qui n’a jamais gardé des produits périmés dans son frigo ? On se demande tout de même s’ils sont encore consommables et s’ils ne sont pas dangereux pour notre santé. Réponses.

Que signifient les dates sur les aliments ?

Sur chaque produit alimentaire, vous pouvez remarquer une date (elle peut être difficile à trouver mais elle est obligatoire, alors cherchez !). Il en existe deux en fait : la DLC (Date Limite de Consommation) et la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale).

La DLC

Elle désigne la date limite à respecter avant que votre aliment ne soit attaqué par les microbes et que sa qualité puisse nuire à votre santé. Généralement, les produits portant cette date ne sont pas vendus après l’expiration de leur DLC (sauf les promotions, vendues la veille ou le jour de la date limite à respecter, que l’on retrouve dans certaines grandes surfaces).

Vous pouvez, en général, la reconnaitre comme suit :
« à consommer jusqu’au 25/07/2015 », puis la référence du produit avec une série de chiffres.

La DLUO

Elle est apposée le plus souvent sur :
- des produits secs (riz, pâtes, céréales, gâteaux secs, café…),
- les boissons (sauf le vin qui n’a pas de date de péremption : plus il est vieux, mieux c’est !)),
- les produits congelés/surgelés,
- les produits stérilisés,
- les produits déshydratés…
Après la date limite d’utilisation optimale, il est encore possible de vendre et donc de manger le produit.

Sur les aliments, elle se traduit généralement par :
- pour les aliments consommables dans les 3 mois à venir, « à consommer de préférence avant le 25/10 » ou « à consommer de préférence avant fin… »,
- pour les produits bons jusqu’à 18 mois : « à consommer de préférence avant 11/2015 ».

Si DLC : conservez au frais !

Les produits où sont apposées des DLC doivent à tout prix être conservés au réfrigérateur car ils sont périssables. Vous les trouvez généralement aux rayons frais de vos magasins. Les produits laitiers (yaourts, laits pasteurisés, fromages frais…), les viandes (charcuteries, volailles…), les poissons frais, les plats cuisinés frais, le beurre et bien d’autres sont considérés comme des aliments à DLC.

Un petit conseil lors de vos achats : prenez les produits les plus au fond du rayon car les dates sont souvent plus longues. Et dès votre retour à la maison, rangez vite ces produits au frigo pour ne pas rompre la fameuse chaîne du froid…

Arrêtez de jeter vos aliments parce que la date est dépassée. Les produits laitiers et autres pasteurisés peuvent être consommés au moins 15 jours après la DLC s’ils n'ont pas été ouverts et sont restés au frais depuis leur acquisition. Pour savoir si un produit est périmé, fermenté,… pas bon quoi : vérifiez que le couvercle ou le produit lui-même (lait ou yaourt, par exemple) ne soit pas gonflé. Si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, allez-y mais c’est à vos risques et périls !

DLUO : on garde tant qu’on veut… ou presque

Les produits portant une DLUO ne comportent aucun risque d’ordre sanitaire ou médical. Toutefois, ils peuvent perdre un peu de leur saveur de départ ; leur texture et leur odeur peuvent également être altérées. Ainsi, après plusieurs mois de conservation, la couverture du chocolat est grise, les biscuits sont mous et la café à perdu son arôme de Colombie… Vous comprenez bien que pour certains produits, la consommation immédiate est conseillée !

En ce qui concerne les surgelés, les DLUO sont d’environ 1 à 2 ans. Elles pourraient être supérieures mais les supermarchés sont conscients qu’un produit donné aura une vie commerciale assez agitée : « et vas-y que je te jette du camion réfrigéré aux réserves. Et des réserves, je te promène dans les allées du magasin. Et hop, un petit saut dans le congélateur jusqu’à l’achat… s’il n’est pas encore déplacé du congélateur pour installer d’autres produits résidents ».

Vous saurez maintenant que le trajet idéal d’un produit surgelé de la grande surface à chez vous est : sac isotherme en magasin et au congélateur à la maison !

mercredi 4 septembre 2013

Histoire d'attente

 Le plus dur quand on vous annonce que votre frère, déjà atteint d'une sclérose en plaques, peut éventuellement avoir contracté une maladie plus grave et inhérente à son traitement de cheval, le Tysabri, c'est l'attente du diagnostic.

Ne tenant plus en place à Paris, je suis partie auprès de ma mère et de mon frère, hospitalisé, pour veiller au moral des troupes. N'étant pas totalement ignorantes, nous avons vite fait le rapprochement entre l'état actuel du frangin et le risque le plus dangereux lié au médicament qu'il prend depuis presque deux ans. Le couperet est tombé dans nos esprits : « et s'il s'agissait d'une l
eucoencéphalopathie multifocale progressive (de son petit nom, la LEMP) ? ».

Les examens ont alors débuté : prises de sang, IRM, ponction lombaire, analyses d'urines... Puis 10 jours d'attente se sont écoulés. 10 jours pendant lesquels ma mère voyait déjà le pire. 10 jours pendant lesquels mon frère était totalement à côté de la plaque. 10 jours pendant lesquels je disais à qui voulait l'entendre que
« non, bien sûr que non, je le sens, ce n'est pas ça ». À l'intérieur, mes doutes m'empêchaient bien sûr de dormir sereinement...

Il s'est avéré, d'après les analyses d'urines, qu'il avait en fait fait une
« décompensation » à cause d'une infection urinaire grave. Explication : chez les sclérosés en plaques qui souffrent de troubles urinaires (comme mon frère), une infection de ce type, qui pourrait simplement fatiguer une personne lambda, peut monter au cerveau. L'infection est donc montée au cerveau, peut-être à cause d'une chute sur la tête qui aurait déclenché le cheminement du bas vers le haut... 

Un traitement antibiotique plus tard, il va mieux, a repris ses esprit, est redevenu tel qu'on l'aime : chiant ! Et les résultats de la LEMP sont négatifs. Tout va pour le mieux, je repars l'esprit tranquille. La vie est belle tant qu'on est vivant pour la traverser. :-)